Dans une dizaine de jours, nous serons en été, mais je me demande bien quand a eu lieu le printemps en Seine-et-Marne ! Il a tellement plu que les limaces ont littéralement envahi mon potager, et que je n’ai encore rien pu planter. Cette année, mes récoltes de tomates, de courgettes et de concombres, seront tardives, c’est certain… Ce qui est certain, c’est que les adventices pousseront entre les pieds de légumes, si toutefois les limaces se décident à « changer de crèmerie » pour festoyer ! En attendant, pour traiter ce que l’on considère comme des « mauvaises herbes » ou les résidus du potager comme les gourmands des tomates, je vais tester une nouvelle méthode : le mulch. C’est une pratique courante en permaculture qui permet de réutiliser et de revaloriser les déchets du potager. Mais, qu’est-ce que le mulch ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Je vais tout vous expliquer.
Le mulch du potager, qu’est-ce que c’est ?
Le mulch est une pratique courante en permaculture, qui consiste à recouvrir et à nourrir le sol, à partir de débris organiques. En d’autres termes, les déchets de votre potager sont revalorisés et réutilisés directement dans ce dernier. Ainsi, la couche formée par les feuilles tombées de vos pieds de légumes, les fleurs fanées, ou certaines herbes, protège votre sol de la sécheresse. L’humidité est par conséquent conservée plus longtemps, limitant l’arrosage, et apportant, en sus, des éléments nutritifs au sol, et aux plantations. Par ailleurs, la couche formée par le mulch forme comme un rempart contre la repousse des adventices, et vous demandera donc un désherbage moins fréquent.
Comment fabriquer un mulch « aux petits oignons » !
Le mulch n’est pas valable que pour les petits oignons, mais pour toutes les plantes de votre potager. Et, comme tout produit assimilé à un compost, le mulch doit être équilibré entre la matière sèche (carbone) et la matière fraîche ou humide (azote). Un bon mulch devrait être réalisé avec les déchets végétaux suivants : feuilles mortes, résidus de tonte, tiens cela s’appelle le mulching, étrange, non ? Ajoutons de la matière sèche comme des branchages, ou des brindilles, de la paille ou du foin. Si vous ne disposez pas de suffisamment de matière sèche, vous pouvez ajouter du paillis de miscanthus, je vous en avais parlé dans cet article. Pour utiliser le mulch, il faut, avant, désherber le sol puis disposer une couche de 5 à 20 cm et en ajouter dès que l’épaisseur se réduit. Une technique simple qui apportera des nutriments et réduira votre temps de désherbage, sympa, non ?
Avantages et inconvénients du mulch au potager
Le principal avantage du mulch est, bien entendu, d’être une source de nutriments naturelle pour vos plantations. De plus, il vous permet de réutiliser tous les déchets du potager, au même droit, vous libérant le temps consacré à la mise au compost, par exemple. Du côté des inconvénients, vous pouvez probablement vous attendre au dégagement de quelques odeurs dues à la fermentation des résidus riches en azote. Pour éviter ce désagrément, il suffit de les laisser sécher avant de les utiliser. De plus, le mulch aurait tendance à attirer certains nuisibles, comme les limaces, ou certains rongeurs, amateurs de vos déchets du potager. Pratiquez-vous déjà le mulch dans votre potager ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .