Il s’agit d’une invention particulièrement prometteuse en ces temps où la nécessité de trouver des alternatives aux combustibles fossiles n’a jamais été aussi urgente. En effet, le procédé permet de produire de l’électricité tout en favorisant l’absorption du dioxyde de carbone. Pour ce faire, l’équipe du laboratoire de microsystèmes optiques et biologiques de l’Université Concordia au Québec a développé un générateur sans émission à base d’algues. Celui-ci capture des électrons pour générer du courant. « L’idée de la microcellule photosynthétique est d’extraire les électrons produits par le processus de photosynthèse », explique dans un communiqué Kirankumar Kuruvinashetti, Ph. D. 20, qui figure parmi les auteurs d’une nouvelle étude publiée récemment dans la revue Energies.
De l’eau comme sous-produit !
D’après les chercheurs, en plus de produire de l’électricité, leur microcellule ne rejette que de l’eau en tant que sous-produit lorsqu’elle fonctionne. Elle pourrait être utilisée pour alimenter des appareils à très faible consommation d’énergie tels que les capteurs IoT. Pour parvenir à cet exploit, l’équipe a créé un procédé qui consiste à suspendre les algues dans une solution à base de ferricyanure de potassium et à les loger dans de minuscules cellules électriques. Ces dernières comportent une chambre cathodique et une anode séparées par une membrane échangeuse de protons en forme de nid d’abeille.
Une production d’électricité en continu
Pour capturer les électrons, des micro-électrodes sont placées au niveau de la chambre cathodique et de l’anode. Cela a pour effet de générer de l’électricité lorsque le processus de photosynthèse se déclenche dans les algues. Fait intéressant, les chercheurs ont constaté que la production de courant était maintenue même sans exposition directe à la lumière du soleil. Selon Dhilippan Panneerselvam, doctorant et co-auteur de l’article, ce phénomène s’explique par le fait que les végétaux « libèrent également des électrons lors de la respiration », c’est-à-dire lorsqu’ils captent l’oxygène de l’atmosphère avant de rejeter une faible quantité de gaz carbonique.
Différentes configurations possibles
Le groupe de travail a évalué les performances des cellules énergétiques microphotosynthétiques (μPSC) suivant des configurations différentes. Ils ont découvert que la combinaison de réseaux de microcellules en série et en parallèle générait plus d’énergie que l’utilisation de simples connexions en série ou en parallèle.
Avec une tension qui peine à atteindre 1 V, les cellules photosynthétiques à base d’algues sont encore loin de pouvoir rivaliser avec les systèmes de production d’énergie existants. Néanmoins, les chercheurs estiment qu’avec le temps, ils devraient être en mesure d’améliorer les résultats. Plus d’infos : mdpi.com. La production d’électricité à partir des plantes a-t-elle un avenir selon vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .