Le réchauffement climatique fait son œuvre, nous pouvons malheureusement le constater chaque année. Le 21 juin dernier, le hameau de la Bérarde, à Saint-Christophe-en-Oisans (38) a été englouti par une crue, comme le relate RTL.fr. Et, un million d’habitants vivent dans des zones inondables en France Métropolitaine, selon l’INSEE. Un million, ce n’est rien comparé au Bangladesh, un pays d’Asie, dans lequel les habitants sont 80 % à vivre sur des plaines inondables. Cela représente approximativement 136 millions de personnes qui risquent de tout perdre lors de fortes pluies. L’année dernière, la mousson, avait tué plus de 50 personnes dans ce pays, comme l’explique cet article du Monde. Une architecte bangladaise, Marina Tabassum, propose une solution pour lutter contre ces inondations : la petite maison en A sur pilotis et déplaçable, la « Khudia Bari ». Je vous la présente immédiatement.
Pourquoi une petite maison en A sur pilotis ?
Au Bangladesh, non seulement les habitants sont menacés par les inondations, qui réduisent leurs biens à néant, mais ce pays est aussi l’un des plus pauvres du monde. Ce pays devrait néanmoins sortir de la catégorie PMA (Pays les Moins Avancés) en 2026, selon un récent rapport du ministère de l’Économie français. C’est donc dans l’esprit de proposer une maison plus sûre, mais aussi abordable que l’architecte bangladaise Marina Tabassum, en collaboration avec les ingénieurs AKT II, a imaginé la Khudia Bari (petite maison en bengali). Elle se présente comme une maison en A de petite taille, mais elle est perchée sur pilotis, répondant aux deux problématiques du pays.
Une maison en A en bambou
Il ne faut pas s’attendre à découvrir une maison en A luxueuse comme ce peut être le cas de certains modèles. Avec la Khudia Bari, nous sommes dans l’utile, dans l’essentiel, loin de toute superficialité. Perchée sur des bambous ingénieusement disposés, la petite maison peut résister à des conditions climatiques. Le bambou n’a pas été choisi par hasard, il est un bois solide, et surtout flexible, qui peut bouger sans casser au rythme des événements climatiques. Les ancrages, eux, ont été conçus en aluminium recyclé pour maintenir les bambous. Quant aux murs et au toit, ils sont fabriqués à partir de matériaux locaux, qui peuvent être du polycarbonate ou du métal.
Plus de 100 maisons en A sur pilotis ont été construites
La visite ne sera pas très longue puisque ces petites maisons en A sur pilotis sont prévues pour une surface allant de 5,95 m² à 13,4 m². Une seule pièce accueille les propriétaires, en hauteur, mais l’architecte précise que la maison peut être agrémentée d’une pièce supplémentaire, en dessous de la première. « Il s’agit d’une structure légère et extrêmement peu coûteuse qui peut être montée et démontée à la main, sans électricité ni aucun autre moyen de propulsion mécanique », explique l’architecte dans un communiqué de son entreprise, Vitra. À l’heure où j’écris ces lignes, plus de 100 petites maisons en A sur pilotis ont été installées dans le pays.
Selon les indications du site New Atlas, cette petite maison couterait approximativement 380 $ soit 350 €. Un prix raisonnable, mais l’architecte cherche à réduire ce coût. Rappelons que le salaire moyen d’un bangladais est de 217 € mensuels. Que pensez-vous de cette minuscule maison en A sur pilotis, géniale, non ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .
Vu l’épaisseur des pilotis,je doute que ça résiste à une inondation ( vu tout ce que cela charrie parfois)