La Chine est de loin le plus grand producteur de matériel solaire au monde. L’année dernière, le pays a exporté l’équivalent de 220.000 MW de panneaux solaires, représentant près de 80 % de la production mondiale. Force est d’ailleurs de constater que de nombreuses entreprises chinoises s’efforcent d’améliorer la conception des modules solaires afin d’augmenter leur efficacité de conversion. C’est le cas, par exemple, de Longi qui a annoncé le mois dernier avoir atteint un rendement de conversion de puissance record de 34,6 % avec une cellule solaire tandem pérovskite-silicium. Et comme si cela ne suffisait pas, des chercheurs de l’Université des sciences et technologies de Hong Kong et de l’Université polytechnique de Hong Kong ont inventé un nouveau type de revêtement spécialement pensé pour les vitrages photovoltaïques.
Conçu pour les applications photovoltaïques intégrées au bâtiment
La solution développée par l’équipe chinoise consiste plus précisément en un vitrage photovoltaïque semi-transparent à revêtement conçu pour les applications photovoltaïques intégrées au bâtiment. Elle comprend un revêtement de refroidissement radiatif passif qui a la particularité d’avoir un degré de transparence particulièrement élevé. Pour mieux décrire leur réalisation, les chercheurs ont publié un article dans la revue Energy & Building. Selon leurs explications, le nouveau dispositif présente de nombreux avantages par rapport aux solutions existantes telles que les peintures de refroidissement radiatif passif transparentes.
Plusieurs prototypes
Pour évaluer l’efficacité de leur solution, les scientifiques des universités chinoises ont mené des tests en conditions réelles. Ils ont fabriqué deux prototypes : un vitrage photovoltaïque semi-transparent doté du nouveau revêtement et un vitrage sans revêtement utilisant des modules PV en tellurure de cadmium. En plus du revêtement, les deux se distinguaient par le fait que le vitrage équipé du nouveau dispositif de refroidissement comportait une couche de refroidissement supplémentaire. L’équipe a également mesuré les performances en faisant des comparaisons avec un verre de fenêtre traditionnel et un vitrage isolant sous vide. Afin de rendre les résultats plus crédibles, un logiciel spécial a été utilisé pour simuler informatiquement le comportement du revêtement.
Des résultats prometteurs
Le groupe a découvert que le revêtement pouvait considérablement réduire le taux d’absorption de la chaleur, soit de 15 % inférieur à celui d’un vitrage non équipé. Cette baisse a permis au vitrage photovoltaïque de produire plus d’électricité avec un rendement annuel supérieur d’environ 3 %. « Tous les échantillons mesurés présentent des valeurs de température de couleur corrélée (TCC) comprises dans la plage de la lumière neutre et des valeurs d’indice de rendu des couleurs (IRC) supérieures à 96, ce qui démontre des conditions d’éclairage intérieur satisfaisantes et de haute qualité », ont d’ailleurs ajouté les chercheurs. Plus d’infos : sciencedirect.com. Ce revêtement innovant sera-t-il l’avenir des surfaces vitrées photovoltaïques ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .