Cette méthode très simple permet de forer un puits dans son terrain en quelques heures seulement

Vous souhaitez creuser un puits dans votre jardin ? Je vous explique comment le faire vous-même ainsi que les règles à respecter pour que l’eau jaillisse de votre sous-sol !

Vous ne le savez peut-être ps, mais si vous avez acheté une vieille maison, il est probable que celle-ci dispose d’un puits. Avant 2009, les puits forés dans un jardin n’étaient pas soumis à une déclaration, et il se peut que vous en possédiez un. Maçonnés pour certains, ou simplement creusés pour d’autres, un puits d’eau est aujourd’hui un atout précieux pour réaliser des économies d’eau. Avec une pompe immergée au fond du puits pour arroser votre jardin, laver votre terrasse, ou alimenter votre lave-linge ou vos toilettes, ce sont de grosses économies à la clé. Si la nappe phréatique ou les veines d’eau souterraines se trouvent à quelques mètres de la surface, vous pouvez même forer vous-même un puits. Cette méthode, appelée « taper un puits », permet d’éviter le coût parfois élevé d’un puits foré par une entreprise spécialisé. Mais, comment taper un puits ? Je vais tout vous expliquer !

Quelles sont les conditions à réunir pour taper un puits soi-même ?

Attention, ce type de puits s’adresse uniquement à celles et ceux qui ont l’assurance de disposer d’une nappe phréatique située à moins de 8 m de la surface du sol. Au-delà, il est impossible de creuser un puits. Pour le savoir, renseignez-vous auprès de vos voisins, et des anciens, qui, s’ils possèdent un puits, devraient pouvoir vous aiguiller sur le débit, la présence d’eau, etc. Peut-être qu’ils connaîtront un sourcier, capable de vous indiquer le meilleur emplacement pour forer votre puits. Vous pouvez aussi vous renseigner sur la profondeur des nappes phréatiques en consultant les cartes du Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM). Enfin, certains types de sols, meubles sont plus propices à ces forages, c’est le cas des sols sableux ou argileux. Si votre maison est construite sur un sol rocheux, cela pourrait s’avérer plus compliqué !

Une pointe à frapper (a) pour enfoncer dans le sol, une tête à frapper (b). Selon la profondeur du puits, une ou plusieurs rallonges (C) sont reliées à l'aide de manchon (d).
Une pointe à frapper (a) pour enfoncer dans le sol, une tête à frapper (b). Selon la profondeur du puits, une ou plusieurs rallonges (C) sont reliées à l’aide de manchon (d). Crédit photo : Boutté

De quel matériel aurez-vous besoin pour taper un puits ?

Pour taper votre puits, il faudra avant tout un peu de courage, et une once d’obstination, cela ne se réalise pas en quelques minutes… Quant au matériel, vous devrez vous équiper d’une pointe à frapper de diamètre 33/42, percée de trous. Ces derniers permettront d’aspirer l’eau qui remontera dans votre forage. Vous devrez aussi disposer de rallonges non percées qui viendront se visser sur la tête à frapper, au fil de la descente dans le sol. La pointe à frapper et les rallonges devront être en acier galvanisé, capable de supporter le battage du marteau à frapper, que l’on appelle aussi parfois un « mouton ». Enfin, il vous faudra disposer d’une clé à griffe, ou d’une clé de plombier, qui permettra de fixer fermement chaque tige, au fil des travaux. Pensez également à avoir à disposition de la filasse et de la pâte à joint pour assurer l’étanchéité au niveau des liaisons filetées. Une fois le forage réalisé, il faudra intercaler un filtre anti-sable, un clapet anti-retour, et éventuellement un coude galvanisé pour raccorder une pompe de surface.

La réalisation du forage…

La méthode est assez simple. Une fois que l’emplacement du forage est déterminé, on commence par creuser un avant-trou à la bêche. Ensuite, on plante la pointe à frapper de manière parfaitement verticale. Avant de poursuivre, la pointe est remplie de gros sel pour éviter que la terre et la boue ne pénètrent à travers les perforations (le sel se dissoudra dans l’eau une fois que la pointe aura atteint la nappe phréatique). Le manchon et la tête de frappe sont placés en haut de la pointe à frapper, puis sur chaque rallonge. On peut utiliser une masse ou un marteau de frappe (comme un marteau-piqueur) pour frapper. Une fois que la pointe a atteint la profondeur souhaitée, de l’eau est versée dans le tube pour faire fondre le sel. Le pompage peut être effectué à l’aide d’une pompe manuelle (type fontaine) ou d’une pompe électrique ou thermique.

Pour réaliser un forage, il est possible de « taper un puits », moyennant quelques efforts.
Pour réaliser un forage, il est possible de « taper un puits », moyennant quelques efforts. Crédit photo : Boutté

Réglementation et déclaration, des puits d’eau, que faut-il savoir ?

Comme je vous l’ai dit, avant 2009, il n’existait aucune déclaration à réaliser. C’est probablement la raison pour laquelle votre puits n’apparaît pas sur votre acte de propriété. Normalement, l’article R 214-1 du Code de l’Environnement, vous demande de déclarer tout puits, ancien ou nouveau en mairie. Néanmoins, vous ne paierez aucune taxe si vous n’êtes pas raccordé aux eaux usées du réseau, et si vous ne prélevez pas plus de 1 000 m³ par an. Pour déclarer votre forage, vous pouvez désormais utiliser le service en ligne DUPLOS, pour les forages domestiques uniquement.

Un exemple avec la méthode Boutté

Boutté, leader français de l’arrosage de surface métal et concepteur-distributeur de raccords et de gammes de produits pour l’alimentation en eau de la maison et du jardin, propose une gamme « Taper un puits ». Cette méthode permet à tout particulier, disposant d’une nappe phréatique à moins de 8 m de profondeur, de creuser son puits soi-même. Cette méthode se présente comme une alternative au forage réalisé par des entreprises au moyen de matériel hydraulique ou pneumatique plus onéreux. La méthode Boutté reprend les explications données plus haut, et se compose des outils essentiels à cet ouvrage. Le procédé est simple puisqu’il suffit de visser, au fur et à mesure, des tiges sur la tête à frapper. En tapant à la masse sur la dernière tige, le train de tige s’enfonce doucement dans la terre, jusqu’à atteindre la nappe. Les trous présents sur toute la tige permettent à l’eau de s’infiltrer dans le conduit de pompage.

Réalisation d'un puits d'eau.
Réalisation d’un puits d’eau. Crédit photo : Boutté

Comment taper un puits étape par étape ?

  • Étape 1 : préparation du terrain

Commencez par réaliser un avant-trou et positionnez verticalement la pointe à frapper. Remplissez-la de gros sel pour empêcher la terre et la boue de pénétrer par ses cavités pendant la frappe. Le sel se dissoudra naturellement au contact de l’eau.

  • Étape 2 : assemblage et frappe initiale

Vissez le manchon sur la pointe à frapper si ce n’est pas déjà fait, à l’aide d’une clé à griffe. Ensuite, fixez fermement la tête de frappe sur le manchon. Frappez l’ensemble modérément avec une masse ou un pilon bélier, en veillant à ce que la pointe de perçage reste parfaitement verticale.

  • Étape 3 : utilisation des rallonges

Retirez la tête de frappe et vissez à sa place une rallonge sur laquelle la tête de frappe se fixe. Continuez le creusement de la même manière que décrit à l’étape 2. Utilisez autant de rallonges que nécessaire pour atteindre la profondeur désirée.

  • Étape 4 : finalisation du forage

Versez de l’eau dans les rallonges pour accélérer la dissolution du gros sel placé à l’étape 1. Une fois le sel dissous, l’eau et les résidus (sable, boue, etc.) commencent à remonter. C’est à ce stade que vous commencez à « faire la poche », créant ainsi une réserve d’eau propre autour de la pointe de frappe, entre les gros et petits graviers. Ce filtre naturel capte l’eau par capillarité. Assurez-vous que l’eau soit parfaitement claire avant de raccorder éventuellement une pompe de surface pour le puisage. En savoir plus sur cette méthode ou acquérir le matériel nécessaire ? Rendez-vous sur boutte.fr. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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