Vous récupérez l’eau de pluie pour arroser votre jardin, et c’est plutôt une excellente initiative ! D’autant que la météo annoncée pour les jours à venir ne nous préservera probablement pas de grosses chaleurs. La pluie, nous en avons eu de bonnes doses cette année, avec un printemps pourri, considéré comme l’un des plus pluvieux depuis 1957 par Méteo France. Toute cette pluie tombée du ciel pourrait nous inciter à l’utiliser pour cuisiner, ou même pour la consommer directement. Et, ce serait une grosse erreur, car l’eau de pluie n’est JAMAIS consommable. D’ailleurs, le ministère de la Santé rappelle que l’eau de pluie est une eau non potable, car contaminée microbiologiquement lors de son ruissellement. Je vais vous expliquer les raisons de cette interdiction, et vous allez comprendre, pourquoi il vaut mieux ne pas la consommer.
L’eau de pluie n’est absolument pas potable
Je m’attends déjà à certains commentaires sur cet article, qui diront des choses du genre :« j’ai toujours bu de l’eau de pluie, j’ai 58 ans, et je n’ai jamais été malade » ! Certes, il existe des gens qui boivent l’eau de pluie, filtrée ou non, et ceci relève de leurs propres choix. Néanmoins, ils sont en infraction avec la législation, et prennent des risques pour leur santé. Boire de l’eau de pluie reviendrait à boire l’eau d’un lac ou d’une rivière sans la filtrer ou la faire bouillir. Chacun voit midi à sa porte, mais sachez que boire de l’eau de pluie peut présenter certains risques.
Des risques sanitaires sérieux
L’eau qui arrive dans votre récupérateur, tombe du ciel par le biais d’un toit, puis d’une gouttière. Si l’on consommait l’eau de pluie avant qu’elle traverse l’atmosphère, la question de sa consommation ne se poserait pas, elle serait pure. En revanche, en traversant l’atmosphère, l’eau de pluie se charge d’abord de divers polluants et notamment en PFAS ou produits chimiques éternels. Ces polluants appelés perfluoroalylées et polyfluoroalkylées se trouvent dans les emballages alimentaires et divers produits de la vie courante. Durant ces dernières années, ces PFAS charriées avec les déchets, se retrouvent dans les océans, les sols et les couches sédimentaires du monde entier. La raison principale est donc la présence de PFAS. Mais, ce n’est pas tout, l’eau tombée du ciel se charge aussi en nitrates (engrais), en polluant émis par les industries, etc. Enfin, à l’arrivée sur votre toit, elle ruisselle sur une surface parfois souillée par des fientes d’oiseau, grandes vectrices de bactéries en tous genres !
L’eau de pluie, une utilisation très encadrée
Si vous ouvrez grand la bouche lors d’une averse tonitruante, vous ne risquez pas grand-chose à avaler le peu d’eau reçue ! En revanche, ne vous amusez pas à remplir une bouteille, vous risquez de vous retrouver avec d’insoutenables maux de ventre, voire pire, dans certains cas. Je vous rappelle que l’eau de pluie peut servir à l’arrosage du jardin, au nettoyage de votre terrasse, au mélange pour des travaux, ou à l’alimentation de votre chasse d’eau. Et, encore, dans ce dernier cas de figure, normalement, vous devriez déclarer cet usage au service des eaux, afin de payer une taxe sur l’assainissement de votre eau de pluie, qui repart dans le tout-à-l’égout. Si vous disposez d’une fosse septique, vous n’êtes bien entendu obligé de rien ! Et, vous ? Avez-vous déjà consommé ou consommez-vous de l’eau de pluie ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .