Comme l’énergie solaire, celle du vent est propre et renouvelable. Mais malgré son énorme potentiel en matière de décarbonisation du secteur énergétique, il s’agit d’une source intermittente. Le taux de production d’électricité des éoliennes dépend fortement des conditions météorologiques. Plus le vent est fort, plus ces machines peuvent produire de l’électricité. À Malte, une équipe de scientifiques a trouvé une solution ingénieuse qui pourrait aider à remédier à ce problème. Elle repose sur l’utilisation d’un système de stockage d’énergie hydropneumatique baptisé FLASC. Celui-ci a été développé par une équipe de scientifiques dirigée par Tonio Sant et Daniel Buhagiar de l’université de Malte.
Un système innovant
Le système FLASC découle d’un projet de recherche initié par Daniel Buhagiar pour l’obtention de son diplôme de doctorat. L’idée est née chez l’étudiant après qu’il se soit rendu compte que son pays natal ne disposait pas de suffisamment d’emplacements pour installer des batteries conventionnelles afin d’emmagasiner le surplus de production des éoliennes offshore. Contrairement aux cellules chimiques largement répandues, le système innovant stocke l’énergie excédentaire sous forme d’énergie hydraulique qui peut être libérée à tout moment, en fonction des besoins. Avec cette technologie, l’équipe maltaise entend ainsi pouvoir résoudre le problème d’intermittence de l’énergie éolienne et permettre aux installations offshore d’être en mesure de fournir suffisamment d’électricité en continu, peu importe les conditions de vent.
Comprimer l’air
Le système hydropneumatique est constitué de deux ensembles de récipients sous pression maintenus par des câbles. Le récipient inférieur est fixé au fond marin, tandis que celui du haut se trouve au niveau d’une structure flottante qui fait office de support. Le récipient inférieur a pour rôle de capter l’énergie éolienne excédentaire en comprimant l’air. Pour cela, il utilise de l’eau de mer sous pression comme piston liquide. L’air est comprimé à l’intérieur de réservoirs à haute pression. Lorsque la vitesse du vent n’est pas favorable à la production d’énergie, l’air accumulé peut être libéré pour entrainer une turbine et produire ainsi de l’électricité.
Une efficacité prometteuse
En plus d’accumuler l’énergie générée par le vent, le récipient inférieur régule la température du système. En effet, la pression exercée à l’intérieur du réservoir dégage de la chaleur. Le système FLASC présenterait une efficacité élevée. Il serait en mesure de convertir près de 93 % de l’énergie stockée en électricité. De plus, il ne mettrait pas en danger la faune et la flore sous-marines.
Le projet est actuellement en phase expérimentale. Et on ne sait pas encore si l’équipe maltaise envisage de commercialiser la technologie. En tout cas, l’Université de Malte les encourage à la breveter. Plus d’infos : offshoreenergystorage.com. Que pensez-vous de ce projet de stockage d’énergie ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .