Lors de vos promenades estivales, il peut arriver que vous soyez mordus par une tique. Et, parmi ces tiques femelles, les seules qui mordent avant de pondre, certaines peuvent être porteuses de la bactérie Borrelia. Cette dernière va, par conséquent, probablement vous transmettre la Borréliose de Lyme, aussi appelée Maladie de Lyme. En 2021, Santé Publique France, estime que près de 47 000 cas ont été diagnostiqués en médecine générale en France. Le problème de cette maladie étant que l’on peut en être porteur sans le savoir. Certaines personnes ayant contracté cette maladie ne développent pas de symptômes immédiatement, mais parfois des années plus tard. Mais, alors, comment savoir si cette maladie de Lyme vous a touché ? Je vais tout vous expliquer avec l’appui d’une étude du médecin-chercheur de Rutgers Health, un institut de recherche biomédical américain.
L’étude aux États-Unis
Si en France, près de 50 000 cas sont décelés chaque année, aux États-Unis, cela concernerait approximativement 500 000 personnes. La maladie de Lyme se soigne, à condition qu’elle soit prise en charge très rapidement par le biais d’une antibiothérapie. De plus, cette maladie étant assez vicieuse, les erreurs de diagnostics sont courantes, notamment en l’absence d’éruption cutanée, ou si le patient ne se souvient pas d’avoir été mordu. Non traitée, la borréliose de Lyme peut provoquer des problèmes neurologiques, de l’arthrite et d’autres affections diverses, que l’on peut attribuer, à tort, à d’autres maladies. Les médecins chercheurs de la Rutgers New Jersey Medical School et de l’Université Stony Brook ont alors tenté de trouver une solution, dans cette étude, pour détecter la maladie le plus tôt possible. De plus, ils espèrent détecter de nouveaux cas qui auraient contracté la maladie depuis plusieurs mois ou années.
Quels sont les signes les plus courants, qui doivent nous alerter ?
Le principal symptôme d’une maladie de Lyme est la morsure en elle-même. Elle se présente sous la forme d’un « œil de bœuf », avec un point rouge au milieu, et la peau enflée autour de la morsure. Parfois, l’érythème peut se propager au bras entier, ou à la jambe. Le problème étant que ce signe distinctif n’apparaît pas chez tous les patients. Les tests proposés actuellement par la FDA, équivalent de notre Agence du médicament (ANSM), sont fondés sur des anticorps. Or, certains patients ne développent pas une réponse immunitaire suffisante pour rendre ces tests positifs. Les autres symptômes concernent, après la morsure, un état semblable à celui d’un état grippal, avec fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, fatigue, etc. Là encore, ces symptômes peuvent passer inaperçus, ou non attribués à la morsure de la tique.
Quels tests envisagent les chercheurs américains ?
Pour les chercheurs américains, deux tests devraient être effectués à chaque suspicion de la maladie de Lyme. Le premier est déjà effectué, il s’agit du test ELISA, mais en cas de résultats positifs ou à la limite du positif, les chercheurs préconisent une recherche plus poussée sur les anticorps spécifiques à la bactérie Borrelia. Ce second test permettrait de confirmer ou d’infirmer la présence de la maladie de Lyme. De plus, les médecins devraient aussi se renseigner sur certaines habitudes de leurs patients : séjour dans des zones infestées, morsure probable, promenade en forêt, présence d’animaux domestiques, etc. Dans quelques années, les chercheurs espèrent pouvoir mettre au point un test encore plus précis qui détectera directement, dans notre ADN, l’agent responsable de cette maladie. Cet article vous a-t-il intéressé ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .