Le KAUST invente un dispositif solaire qui extrait 3 litres d’eau par jour à partir de l’air du désert

Des chercheurs de l'université des sciences et technologies du roi Abdallah ont développé un appareil autonome capable d’extraire l’eau de l’air.

Les machines permettant de produire de l’eau à partir de l’air ne sont pas une nouveauté. Cependant, alors que de plus en plus de personnes n’ont pas d’accès à l’eau potable à travers le monde à cause du changement climatique, le concept semble intéresser davantage les scientifiques. C’est le cas par exemple d’un groupe de chercheurs affiliés à l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (KAUST), en Arabie Saoudite, qui a récemment publié un nouvel article pour le moins intéressant dans la revue Nature. L’étude présentée porte sur la création d’un appareil révolutionnaire capable d’extraire l’eau de l’air de manière originale. En effet, il fonctionnerait sans avoir besoin d’entretien manuel régulier.

Une invention inspirée par la nature

Ce fonctionnement innovant est dû au fait que le dispositif, alimenté par l’énergie solaire, repose sur un concept différent de celui des générateurs d’eau atmosphérique concurrents. Concrètement, l’équipe affirme s’être inspirée de la façon dont les plantes acheminent l’eau de leurs racines à leurs feuilles. « Notre inspiration initiale est venue de l’observation des processus naturels, en particulier de la façon dont les plantes transportent efficacement l’eau de leurs racines à leurs feuilles à travers des structures spécialisées », explique l’auteur principal de l’étude, Kaijie Yang. Le nouveau système intègre ainsi des « ponts de transport en commun » qui lui permettent de fonctionner en continu sans nécessiter d’intervention.

Schéma de l'architecture du système et du processus de production d'eau douce (a), qui comprend (I) la capture de l'eau atmosphérique par la partie inférieure de la structure des MTB exposée à l'environnement, (II) la génération de vapeur alimentée par l'énergie solaire à partir de la partie supérieure de la structure des MTB enfermée dans une chambre, (III) la condensation de vapeur sur la surface intérieure de la chambre, et (IV) la collecte d'eau douce à partir de la condensation. b Illustration du transport de chaleur et de masse. (I) : La chaleur générée par l'absorbeur solaire est conduite vers le bas le long des MTB. (II) : Lorsque la vapeur est libérée, les sorbants sont entraînés vers le bas le long des MTB en raison du gradient de concentration, tandis que les molécules d'eau capturées sont transpirées, voyageant vers le haut le long des MTB. c Illustration de l'irrigation hors réseau en dirigeant l'eau produite (à partir de a ) vers les racines des plantes.
Schéma de l’architecture du système et du processus de production d’eau douce (a), qui comprend (I) la capture de l’eau atmosphérique par la partie inférieure de la structure des MTB exposée à l’environnement (II) la génération de vapeur alimentée par l’énergie solaire à partir de la partie supérieure de la structure des MTB enfermée dans une chambre (III) la condensation de vapeur sur la surface intérieure de la chambre, et (IV) la collecte d’eau douce à partir de la condensation. En (b) Illustration du transport de chaleur et de masse. (I) : La chaleur générée par l’absorbeur solaire est conduite vers le bas le long des MTB. (II) : Lorsque la vapeur est libérée, les sorbants sont entraînés vers le bas le long des MTB en raison du gradient de concentration (c) Illustration de l’irrigation hors réseau en dirigeant l’eau produite (à partir de a) vers les racines des plantes. Crédit photo : KAUST

Une approche peu coûteuse

Ces ponts de transport sont constitués de microcanaux verticaux intégrant une solution saline bon marché qui interagit avec l’eau. Les universitaires affirment avoir opté pour des matériaux peu coûteux afin de s’assurer que l’appareil puisse être produit facilement à grande échelle. Leur but ultime est effectivement de permettre au plus grand nombre de personnes possible d’avoir accès à l’eau douce, où qu’elles se trouvent sur la planète. Bien sûr, cette solution devrait surtout profiter aux habitants des pays à faible revenu où la sécheresse est particulièrement sévère. Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est que l’eau produite par la machine à partir de l’air convient aussi bien à la consommation humaine qu’à l’élevage et à l’agriculture.

Un rendement prometteur

Le générateur d’eau atmosphérique a été testé en Arabie Saoudite. Et les résultats semblent prometteurs puisque le postdoctorant Tingting Pan et ses collaborateurs de la KAUST ont observé un rendement de 2 à 3 litres par m² pendant l’été, contre 1 à 3 litres durant l’automne. Le test a duré plusieurs semaines au cours desquelles le système a fonctionné en toute autonomie, c’est-à-dire sans aucune intervention humaine. Plus d’infos : nature.com. Ces solutions pour générer de l’eau à partir de l’air vous semblent-elles être des alternatives prometteuses ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
nature.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

3 commentaires

  1. Lorsque l’on voit la quantité d’eau récupérée avec un déshumidificateur on imagine bien que cette solution est porteuse de grands espoirs .
    En plus en toute autonomie !
    Bravo!!!

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  2. C’est une excellente invention, et je pense qu’il serait judicieux d’employer d’autres matériaux que le plastique, est-ce possible ?

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  3. Un énième deshumidificateur aux performances largement surestimees en milieu aride, l’escroquerie est connue depuis des lustres à grand renforts de termes technologiques vides de sens.. quand on regarde le schéma c’est un deshumidificateur, ni plus , ni moins et on connaît déjà le rendement ridicule dans un environnement non saturé en humidité. Arrêtez de croire ces Snake-oil-merchant

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