La course aux pellets de bois va bientôt reprendre, lorsque vous vous précipiterez sur les stocks parce que vous n’aurez pas tenu compte de nos conseils. Depuis la crise de 2022, et l’inflation que les pellets ont connu avec des sacs de 15 kg à 10 ou 12 € pièce, leurs prix sont retombés parfois sous la barre des 5 € dans certaines enseignes. Néanmoins, cette crise a incité les industriels à trouver des alternatives au bois pour fabriquer des pellets. Ainsi, nous vous avions parlé des pellets de miscanthus, ou de lin, pour pallier les ruptures de bois. Une autre matière naturelle qui pourrait bientôt être utilisée pour la production de combustible de biomasse, explique Philexport dans un communiqué. Cette plante est celle qui pousse le plus vite au monde avec 90 cm par an… Alors, bientôt des pellets de bambou ? Décryptage.
Une alternative aux pellets de bois
« Il existe un potentiel d’exportation important pour les granulés de bambou en tant que substitut écologique aux granulés de bois utilisés comme combustible de biomasse, une tendance dont les Philippines, en tant que producteur majeur de bambou, peuvent tirer parti, comme l’ont montré les recherches », explique le groupe The Philippine Exporters Confederation, Inc (Philexport). Selon l’organisation, les granulés de bambou constituent donc un substitut très prometteur en raison de la croissance rapide de la plante et de son impact réduit sur l’environnement. « Bien qu’il soit largement utilisé comme matière première dans de nombreuses industries, les exportations philippines de bambou auraient ralenti, passant de 106 000 kg en 2011 à 35 000 kg en 2015, puis à 8 000 kg en 2018. Les exportations viennent de reprendre pour atteindre 66 000 kg en 2020 », précise l’étude. Le pays exporte des produits en bambou vers les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.
Pourquoi le bambou serait-il la « plante parfaite » ?
Le bambou, que l’on considère comme un arbre, est, en réalité, une herbe puisqu’il ne pousse pas sur un tronc ! Et, ce végétal dont raffolent les pandas peut pousser n’importe où dans le monde, à vitesse grand V, avec 90 cm par an. Déjà utilisé pour construire des meubles, des brosses à dents, des cadres de vélo, il serait une matière idéale pour fabriquer des pellets, avec plus de 1 200 espèces différentes. Originaires d’Asie, ils poussent à foison au Vietnam, en Chine, en Indonésie ou encore en Thaïlande. Largement disponible, ses déchets ne sont pas toujours recyclés, or ils pourraient devenir une source de revenus supplémentaires pour les producteurs de bambou à travers le monde.
Pourquoi le bambou serait plus avantageux que le bois ?
Les plantations de bambou sont capables d’absorber jusqu’à 12 tonnes de dioxyde de carbone par hectare chaque année, tout en produisant 35 % d’oxygène de plus qu’une surface équivalente d’arbres. Le bambou est également remarquable pour sa croissance rapide : certaines variétés peuvent atteindre jusqu’à 90 centimètres en une seule journée, et il faut seulement de 1 à 5 ans pour qu’il atteigne sa taille maximale. Grâce à cette croissance, les plants de bambou peuvent être récoltés tous les 3 à 5 ans, alors que le bois nécessite au moins 30 ans avant d’atteindre une taille exploitable.
De plus, il présente un rendement impressionnant, produisant jusqu’à 20 fois plus de bois par hectare que les arbres. Enfin, il est naturellement résistant aux maladies et aux parasites, éliminant ainsi le besoin de pesticides chimiques. Une fois récolté, le bambou repousse naturellement, sans qu’il soit nécessaire de le replanter, ce qui en fait une ressource renouvelable très efficace. Ses racines contribuent aussi à prévenir l’érosion du sol, car elles le lient de manière efficace.
Une aubaine financière pour les producteurs de bambou
Recycler le bambou et utiliser les déchets pour fabriquer des pellets, comme c’est déjà le cas pour les pellets de bois, serait une source de revenus pour les producteurs de bambou. De plus, il est bien plus léger que le bois, le transport serait donc moins couteux, mais entraînerait un impact environnemental plus faible. Néanmoins, pour qu’il soit accessible aux particuliers, il faudra aussi que les poêles à pellets changent pour devenir des biomasses, et non des poêles exclusifs au bois. En revanche, pour les collectivités et les entreprises déjà équipées de chaudière biomasse, ce serait une nouvelle alternative au bois. Et, vous ? Possédez-vous déjà des objets en bambou : vêtements, meubles, etc. ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Il faut un poêle ou une chaudière à pellets qui accepte ce genre de produit