J’ai pour habitude de boire mon dernier café de la journée avant 16 heures pour parvenir à m’endormir facilement vers 23 heures, ma limite d’éveil ! Une habitude qui fait rire ma fille, qui, elle, boit un café plus tard dans la soirée, avant de se coucher en général. Certes, tous les organismes ne réagissent pas de la même façon à la caféine, mais pourquoi tant de différence ? Dans la mesure où je suis persuadée de m’endormir en plusieurs heures parfois lorsque je franchis l’heure fatidique de 16 h, je m’interroge ? Est-ce physiologique ou psychologique ? J’ai trouvé la réponse grâce à Astrid Nehlig, spécialiste des effets du café sur la santé et directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle a partagé ces informations lors d’une interview accordée au magazine Madame Figaro. Alors, ai-je tort ou raison de penser que le café tardif pourrait être la cause d’un endormissement difficile ? Décryptage.
Quelles sont les explications scientifiques ?
Selon la directrice de recherche, « en moyenne, il faut trois à cinq heures pour éliminer la moitié de la caféine absorbée dans la journée. Chez certaines personnes, cette durée peut même aller jusqu’à seize heures ». J’ai donc un début de réponse : ma fille et moi-même, ne répondons pas de la même manière à l’impact de la caféine ! Sur cette partie, j’ai, en conséquence, raison, si je bois mon dernier café 7 heures avant de me coucher, mon corps dispose d’un délai suffisant (au-delà de 5 heures), pour éliminer la substance qui bloque mon endormissement. Mais, apparemment, je pourrai aussi boire un café dans les trois heures qui précèdent mon coucher, toujours si j’en crois les dires d’Agnès Nehlig.
Pourquoi le café avant de dormir n’aurait aucun effet sur le sommeil ?
En réalité, c’est assez simple à comprendre, et cela donne aussi raison à ma fille qui boit un café avant de se coucher. Les effets de la caféine se font sentir au bout de 3 heures : boost, énergie, etc. Dans ce même article, c’est Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste qui apporte la réponse : « si vous vous couchez au maximum trente minutes après avoir pris un café, vous n’aurez pas de difficultés supplémentaires à vous endormir. Les effets stimulants du café n’auront pas eu le temps de se diffuser dans votre organisme ». J’en conclus que, pour ma part, les heures que je dois absolument éviter seraient de 18 h à 20 h pour ne pas être dans la phase active de la caféine à 23 h lorsque je me couche ! Quant au petit différend familial, nous avons toutes les deux raison, mais expliqué par des spécialistes, cela prend un autre sens, bien plus officiel que « c’est dans ta tête » !
Et, combien puis-je boire de cafés par jour, pour éviter la surdose ?
Si boire un café après 16 heures m’empêche de dormir, la quantité de café avalée avant 16 heures semble ne pas avoir d’impact sur mon sommeil. En moyenne, je bois une dizaine de tasses par jour, et je m’interroge aussi sur cette boisson qui finit par être une drogue chez moi. Mon cerveau a besoin de caféine, comme un alcoolique aurait besoin de sa dose de whisky ! La réponse, je l’ai trouvée sur le site de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Et, ce sont 400 mg de caféine par jour qui sont recommandées pour un adulte… 400 mg, c’est environ 5 tasses contenant 90 mg de caféine !
Je suis donc largement au-dessus de la moyenne, et il va falloir que je prenne des mesures pour respecter cette moyenne… Il en va de la santé de mon cœur, qui pourrait, au-delà de 6 tasses, déclencher une tachycardie selon Arnaud Cocaul ! Et, vous ? Combien de tasses de café buvez-vous chaque jour ? Avez-vous une heure limite pour boire votre « dernier café de la journée » ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .