Le premier avion « hypersonique » équipé d’un moteur Aerospike s’apprête à prendre son envol

Après l’échec du premier vol de son prototype MIRA I, Polaris Aerospace s’apprête à faire décoller d’autres appareils. Rappelons que l’entreprise allemande travaille au développement de ce qui pourrait devenir le premier avion spatial à propulseur Aerospike au monde.

Le vol inaugural du premier prototype de l’avion de type Aerospike de Polaris Aerospace s’est soldé par un échec. Mais cela ne semble pas empêcher la start-up allemande d’aller de l’avant. Preuve en est, elle s’apprête à faire voler de nouveaux prototypes du MIRA. En fait, ce dernier sert de démonstrateur technologique pour un appareil plus grand. Celui-ci devrait pouvoir transporter des personnes et des marchandises dans l’espace à des vitesses supersoniques/hypersoniques, et ce, en décollant et en atterrissant comme un avion conventionnel. Avec les MIRA II et MIRA III, la jeune pousse allemande espère ainsi réaliser des exploits sans précédent dans le domaine du voyage spatial.

Deux appareils similaires

L’annonce des prochains vols d’essai a été faite via un article publié sur le réseau social professionnel Linkedin. Il faut savoir que ces nouveaux aéronefs expérimentaux font environ 5 mètres de long. Par rapport à leur prédécesseur, ils possèdent une surface alaire de 30 % plus grande. Polaris Aerospace affirme avoir mis au point deux appareils identiques dans le but de faire progresser plus rapidement son programme d’essai en vol. De plus, ces nouveaux prototypes bénéficieraient d’une conception améliorée qui tient compte des divers problèmes rencontrés précédemment. Ils sont chacun dotés de quatre moteurs à turbine conventionnels fonctionnant au kérosène pour assurer la propulsion lors du décollage et de l’atterrissage.

Deux prototypes ont été recrées pour une progression plus rapide des essais.
Deux prototypes ont été recrées pour une progression plus rapide des essais. Crédit photo : POLARIS Spaceplanes

Un propulseur avec moins de pièces mobiles

Une fois en vol, le moteur-fusée Aerospike linéaire AS-1 LOX (oxygène liquide)/kérosène prendra le relais. Contrairement à celle des fusées spatiales, la technologie sur laquelle travaille Polaris Aerospace implique l’utilisation d’un dispositif connu sous le nom de tuyère Aerospike. En effet, les propulseurs classiques sont facilement reconnaissables par leur tuyère d’échappement en forme de cloche. Celle-ci ajuste la pression et le débit des gaz en fonction de la vitesse, de la phase de vol ainsi que l’altitude. Elle s’appuie ainsi sur un certain nombre de pièces mobiles, ce qui n’est pas le cas du moteur Aerospike.

Vers la conception d’un avion spatial réutilisable

Le nouveau type de moteur-fusée est censé avoir des performances linéaires tout au long du vol. Au lieu d’intégrer les fameuses tuyères traditionnelles, il expulse ses gaz d’échappement le long d’un bloc central imitant la paroi interne d’une tuyère en forme de cloche. Cette conception permet à la fusée d’ajuster automatiquement son fonctionnement. De plus, le moteur Aerospike devrait consommer beaucoup moins de carburant que les moteurs utilisés actuellement pour faire décoller les fusées.

Préparation de prototype pour un vol d'essai.
Préparation de prototype pour un vol d’essai. Crédit photo : POLARIS Spaceplanes

À terme, Polaris Aerospace espère ainsi mettre au point un avion spatial réutilisable qui tire parti de cette technologie de propulsion largement convoitée par les passionnés de l’aérospatiale. Plus d’infos sur le site de Polaris Aerospace. Que pensez-vous de ce projet Européen d’avion supersonique ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

2 commentaires

  1. Bien, cela montre que l’Europe ne reste pas les bras croisés en regardant les autres grandes nations sur ce type de développement et nous avons aussi les plus grands talents de la planète, donc bon courage et persévérance.

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