WalkON Suit F1, un incroyable exosquelette qui permet aux paraplégiques de marcher à 4 km/h

Marcher sans canne, se déplacer librement, ou même préparer des repas… Le WalkON Suit F1 rend possible ces gestes grâce à sa technologie avancée. Découvrez cette innovation coréenne qui redonne espoir aux paraplégiques.

Lorsque je rencontre une amie paralysée des deux jambes et en fauteuil roulant, je mesure la chance que j’ai de marcher sur mes deux jambes. Elle s’en fiche et me dit parfois, les jambes, je m’en fous du moment que ma tête va bien. Une philosophie de vie que je trouve admirable. Néanmoins, je sais aussi qu’en son for intérieur, elle aimerait réellement tester l’exosquelette que portait Kevin Piette, lors du parcours de la flamme olympique en août dernier. On l’aperçoit souriant dans ce reportage relayé par le site Info.gouv.fr. Des chercheurs de l’Institut supérieur coréen des sciences et des technologies, plus connu sous son acronyme anglais KAIST (Korean Advanced Institute of Science and Technology), ont présenté, il y a peu, un nouvel exosquelette absolument fascinant. Son nom, le WalkON Suit F1 et vous allez comprendre à quel point il est fascinant !

Le WalkON Suit F1, un exosquelette fascinant

Dans le cas d’un exosquelette classique, il faut qu’un soignant installe l’appareil sur le patient, afin qu’il puisse l’aider à se lever, puis à marcher. Pour le WalkON Suit F1, la notion d’aidant disparait. En effet, cet exosquelette révolutionnaire vient lui-même au patient, s’enroule autour de ses jambes et de son corps, pour lui permettre de se lever et de marcher. C’est littéralement un grand pas dans ce domaine en constante évolution, et cet exosquelette conçu par le professeur Kyoung-Chul Kong du département de génie mécanique du KAIST a nécessité dix ans de travaux et d’études ! En 2020, l’équipe du KAIST s’était attelé à la vitesse de marche, en l’augmentant à 3,92 km/h, soit la vitesse d’un valide sur une marche lente.

Un patient paraplégique se tient debout à l'aide d'un exosquelette.
Le KAIST développe depuis de nombreuses années son exosquelette révolutionnaire, le WalkON Suit F1. Crédit photo : Exoskeleton Lab @ KAIST (capture d’écran vidéo YouTube)

Un prototype utilisé lors du Cybathlon de Suisse

Cet événement Suisse, ce sont un peu les Jeux olympiques des cyborgs, et il existe depuis 2016. Lors de cette première édition, l’exosquelette du KAIST avait inscrit le prototype de quatrième génération au Cybathlon. Dans la belle ville de Zurich, 25 pays et 66 pilotes d’exosquelette s’étaient affrontés. Le WalkON Suit F1 s’était classé premier et troisième sur l’épreuve de l’Exoskeleton Race. La semaine dernière, lors de la nouvelle édition, les ingénieurs du KAIST ont présenté la nouvelle version : un exosquelette qui « marche tout seul » !

Les chercheurs expliquent que le WalkON Suit F1 peut « marcher tout seul comme un robot humanoïde » et s’approcher du patient. Pour réaliser cette prouesse technologique, il s’équipe d’un système d’ancrage frontal qui permet à l’utilisateur paraplégique de rester assis pendant que l’exosquelette s’installe autour du corps et des jambes du patient. J’ignore pour vous, mais moi, je suis scotchée par tant d’ingéniosité !

Mise en place de l'exosquelette.
Un exosquelette qui peut être installé en position assise. Crédit photo : Exoskeleton Lab @ KAIST (capture d’écran vidéo YouTube)

Cet exosquelette est révolutionnaire

Un système permet de contrôler activement le centre de gravité pour éviter les basculements lors de l’aide à la mise en position debout. Il optimise l’équilibre global, permettant ainsi d’utiliser les deux mains et de réaliser de petites accélérations sans recours à une canne de soutien. Grâce à des moteurs puissants et des algorithmes de contrôle avancés, ce système représente une nette amélioration par rapport aux versions précédentes. Une reconnaissance visuelle intégrée permet également de détecter les obstacles, garantissant par conséquent une sécurité optimale.

Le patient équipé de l'exosquelette marche seul.
Le WalkON Suit F1 est un exosquelette bourré de technologies comme la reconnaissance visuelle qui permet d’éviter des obstacles. Crédit photo : Exoskeleton Lab @ KAIST (capture d’écran vidéo YouTube)

Il a d’ailleurs été testé par Seunghwan Kim, paraplégique et chercheur au sein du laboratoire d’ingénierie, qui était aussi le pilote pour la compétition d’exosquelette du Cybathlon 2024. Il a relevé le défi haut la main, et explique même qu’il a réussi à répondre aux demandes du jury : « se déplacer en faisant des pas de côté entre des chaises étroites, déplacer des cartons, marcher librement sans l’aide de béquilles, passer par une porte étroite et la fermer derrière, et travailler à la préparation des aliments dans la cuisine ». Plus d’informations sur le site du KAIST. Et vous ? Que pensez-vous de cette invention, que je trouve, pour ma part, révolutionnaire ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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