Lorsque, comme l’indique Propellet, on fait partie des 2 millions de foyers qui utilisent le pellet de bois pour se chauffer, on peut envisager de les fabriquer soi-même ! Des dizaines de tutos ou d’articles vous expliquent comment les fabriquer tranquillement dans votre jardin. Les arguments sont louables : économie, écologie et recyclage de déchets ! Et, effectivement, le côté recyclage des déchets de bois est peut-être le meilleur argument. En revanche, côté écologie et économie, tout n’est pas si rose que l’on veut bien vous le dire. Alors quel est l’envers du décor ? La fabrication maison de granulés de bois est-elle vraiment rentable en 2025 ? Réponse dans cet article.
Faire ses pellets : une fausse bonne idée ?
Lorsque la crise du pellet avait fait grimper le prix de la tonne à des valeurs astronomiques, il pouvait être judicieux de les fabriquer soi-même ! Mais, en 2025, les prix sont redevenus plus accessibles, et la production nationale a été intensifiée. Résultat : les pellets sont disponibles à des prix corrects. Fabriquer ses propres pellets nécessite du matériel adéquat, du temps, des matières premières (la sciure) disponibles, et un stockage optimal. En effet, pour fabriquer un stock de pellet pour l’année, on ne peut pas simplement récupérer des copeaux ou des branches tombées dans le jardin et espérer qu’ils se transforment magiquement en granulés parfaits pour notre poêle. Ces coûts sont à considérer avant de vous lancer dans la fabrication.
Les inconvénients de la fabrication maison de granulés de bois
À moins de vous appeler Harry Potter et d’avoir une baguette magique, les pellets de bois ne se fabriquent pas en quelques secondes ! En effet, il faut une certaine qualité de sciure, une humidité précise (autour de 10-12 %), et surtout… une machine spécialisée, comme une presse à pellets, qui peut coûter un bras puisque les machines les plus basiques affichent un prix minimum de 1 000 €. Il va falloir fabriquer des tonnes de pellets pour l’amortir, alors avant de faire des bénéfices, de l’eau coulera sous les ponts. De plus, et ce sont peut-être les principaux désagréments : il faut être certain de disposer de matières premières et de temps pour les fabriquer. On est loin du petit bricolage du dimanche après-midi !
L’impact environnemental : tout n’est pas si vert…
L’idée n’est pas de démonter les arguments qui prônent la fabrication des pellets de bois, mais quand même, je m’interroge sur le fait que ce soit une idée hyper écologique ! Moins de transport, moins de traitements industriels, une empreinte carbone réduite… sur le papier, cela a du sens. Mais en pratique ? Eh bien, tout dépend de la manière dont vous vous y prenez. Par exemple, si votre sciure provient de bois traité chimiquement, vos pellets seront non seulement toxiques, mais également inefficaces pour chauffer. De plus, la consommation d’énergie pour compresser la sciure et produire des pellets « maison » est loin d’être négligeable. Une petite presse domestique consomme beaucoup d’électricité, et si cette dernière provient d’une source non renouvelable, le bilan écologique en prend un coup.
En effet, avec des pellets fabriqués en France, et certifiés DIN Plus ou EN Plus, vous avez l’assurance de pellets conçus de manière écologique. Ce qui pourrait ne pas être le cas des vôtres ! Honnêtement, à moins d’en fabriquer pour les amis des amis en plus de pour votre consommation, je pense que cela ne vaut pas le coup, ni le coût d’ailleurs ! Et vous, avez-vous déjà envisagé de fabriquer vos propres pellets ? Pensez-vous que cela pourrait vraiment être rentable et écologique, ou est-ce une fausse bonne idée ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Aucune argumentation avec des chiffres. L’auteur n’est pas objectif et parle sans avoir pratiqué lui même la fabrication de pellets. Les tutos dont il parle explique comment fabriquer sa propre presse a pellets avec des matériaux de récupération, donc pour un coup négligeable. Quant à la matière première, elle ne se limite pas a de la sciure, d’autres déchets verts peuvent être utilisés de manière efficace, comme la paille, des broyat de végétaux et même de l’herbe tondue qui sert de liant aux particules de bois. Cet article est orienté contre la production individuelle de pellets et tend a décourager de le faire. L’argument écologique avancé et lui aussi totalement faux. Il vaut en effet mieux recycler ses propres déchets verts sur place que de faire des dizaines de kilomètres en voiture pour les déposer en déchetterie.