Dans mon jardin, trône fièrement un olivier planté voilà quelques années. Nous y tenions particulièrement, cet arbre étant un symbole de la paix. Il paraîtrait même que ce fût le seul arbre qui a survécu au Déluge… Mais, si, souvenez-vous, je vous en parlais dans cet article au sujet de la découverte probable du site dans lequel l’Arche de Noé se serait échouée ! Lorsque je taille mon olivier, je broie les branches et j’utilise le broyat pour pailler les pieds de mes plantations. Dans certains pays, dont la France, la culture oléicole est intense et chaque année, les oléiculteurs se retrouvent avec des montagnes de branchages. En Italie, grand pays oléicole, ils ont peut-être trouvé une solution : les déchets de taille d’olivier, deviennent des pellets de bois ! Pas bête, non ? Découverte.
Des résidus d’oliviers transformés en énergie verte
Les pellets de bois sont normalement fabriqués à partir de sciures, résidus de scierie, ou de forêts gérées durablement en Europe. L’augmentation de la demande en granulés de bois incitent les fabricants à trouver des alternatives au bois traditionnel. Nous avons déjà parlé des pellets de lin, de miscanthus, ou de noyaux de fruits, et cette fois-ci, c’est au bois d’olivier de se transformer en combustible de chauffage ! Sur ce sujet, une recherche publiée dans l’European Journal of Wood and Wood Products a examiné la faisabilité de cette transformation. Les chercheurs ont analysé différentes parties de l’olivier, notamment les feuilles et les branches de divers diamètres, pour évaluer leur aptitude à être converties en pellets.
Quel est donc le verdict des chercheurs ?
Nous nous en serions doutés, le bois d’olivier, comme de nombreuses autres espèces, est parfaitement apte à devenir des granulés de bois. D’ailleurs, les résultats de cette recherche suggèrent même qu’ils disposeraient d’un plus fort pouvoir calorifique. L’une de leurs différences avec les pellets classiques étant qu’ils produisent plus de cendres. Un taux qui, par exemple, ne leur permettrait pas d’obtenir certaines normes européennes, pour lesquelles le taux de cendre doit être inférieur à 10 %. Cependant, ils estiment qu’en éliminant les feuilles et en sélectionnant soigneusement les branches, il est possible de produire des pellets de qualité acceptable pour des applications résidentielles.
Un nouveau marché s’ouvre sur les machines à fabriquer ces pellets…
L’idée de fabriquer des pellets avec des résidus agricoles ne date pas d’hier ! Les fabricants de machines-outils ne s’y trompent pas, comme la société Metalmecc, par exemple, qui a conçu une presse à pellets adaptée aux petites et moyennes exploitations agricoles. Leur technologie permet de produire des pellets non seulement comme combustible pour poêles et chaudières, mais également comme engrais, une pierre deux coups, pour les oléiculteurs !
Quant aux particuliers, ils pourraient utiliser ces granulés en remplacement des pellets de bois, à condition de disposer d’un poêle ou d’une chaudière dits « biomasse ». Un poêle à pellets classique n’est pas conçu pour fonctionner avec des pellets fabriqués avec ces déchets agricoles. Plus d’informations : link.springer.com. Et vous, seriez-vous prêt à utiliser des pellets d’olivier, s’ils venaient à se démocratiser ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Tout branchage récupéré et en masse doit aller à la décomposition pour régénérer les sols, les protéger et surtout pas à être brûlé !! Consultez le BRF et la nécessité impérieuse de protéger les sols pour les générations à venir surtout dans le sud !