En France, et selon l’INSEE, on dénombre 133 000 personnes sans domicile, et 117 000 logés dans des habitations précaires. Ce ne sont que des statistiques, car il est évidemment compliqué de comptabiliser le nombre de personnes qui sont dénuées de « toit » pour s’abriter ! Au Canada, un pays réputé pour ses grands froids, le constat est semblable : des centaines de sans-abris luttent pour survivre face aux températures extrêmes. Dans la ville anglophone de Toronto, un homme, Ryan Donais a décidé d’agir à son échelle en construisant de petites maisons mobiles attachées à des vélos. Son objectif ? Offrir un refuge temporaire aux personnes sans domicile, en leur apportant chaleur, sécurité et un toit pour survivre ! Découverte de cette superbe initiative, un essai que le jeune homme aimerait transformer à l’échelle du pays entier.
Comment est née cette idée ?
C’est en observant, année après année, la détresse des sans-abri que Ryan Donais a eu un déclic. Fort de son expérience dans la construction, il s’est lancé cet été dans la fabrication de micro-maisons mobiles. « Rien ne change, les gens dorment toujours dehors. Je n’imagine pas passer des années dans ces conditions », confie-t-il dans une interview accordée au site cbc.ca. Grâce à une campagne de crowdfunding sur GoFundMe, il est parvenu à fabriquer trois petites maisons roulantes, pour un coût de 9 200 € environ… Son inspiration lui est venue de Khaleel Seivwright, un charpentier ayant conçu des abris en bois pendant la pandémie avant que la municipalité ne les démonte pour des raisons de sécurité, Donais a cherché à éviter le même sort. Son concept est pensé pour être accepté par la ville : les micro-maisons sont conformes à la réglementation des vélos électriques de l’Ontario, ce qui leur permet de circuler légalement sur les pistes cyclables en cas de besoin. Ingénieux, non ?
Un refuge mobile et sécurisé
Ces minuscules refuges ne se contentent pas d’offrir un toit : ils sont équipés de l’électricité, du chauffage, d’un point d’eau et d’un lit. Donais a également intégré des dispositifs de sécurité essentiels, tels que des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone, ainsi qu’un extincteur. Son engagement est avant tout humanitaire, mais il espère de tout cœur que cette solution temporaire ouvrira la voie à des initiatives plus pérennes pour lutter contre la crise du logement. Quant à l’impact des mini maisons mobiles, il se vérifie déjà avec, par exemple, le témoignage de Terra Sawler. Après trois ans passés dans la rue, elle explique : « c’est la première fois que je me sens en sécurité et au chaud depuis longtemps ». Grâce à son nouvel abri, elle peut enfin dormir sereinement, sans craindre de se faire voler ses affaires au milieu de la nuit.
Une réponse temporaire à un problème de fond
L’initiative du jeune homme s’inscrit dans un contexte dans lequel les autorités cherchent, elles aussi, des solutions. Toronto s’est engagé à construire 1 000 logements modulaires pour les sans-abri, mais seuls 216 ont été réalisés jusqu’à présent. D’autres villes de l’Ontario, comme Peterborough et Waterloo, testent également des projets similaires.
Cependant, ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur du problème. Depuis, Ryan Donais a créé l’association « Tiny Tiny Homes », dans l’espoir de pouvoir aider davantage de personnes. Et vous ? Pensez-vous, comme moi, que cette initiative est géniale ? Votre avis nous intéresse ! Que pensez-vous de cet article ? Partagez vos impressions et vos retours, cliquez ici pour publier un commentaire .