Un apiculteur dévoile sa méthode pour capturer plus de 1000 frelons asiatiques par jour

Attirer les frelons sans piéger les abeilles ? C’est possible ! Avec son mélange bien pensé et son bidon translucide, Patrick a mis au point un piège qui fait des ravages… et qui respecte les autres insectes !

Les années précédentes, nous commencions à parler du frelon asiatique vers le mois de mars, en vous conseillant de poser des pièges pour les reines fondatrices. Malheureusement, le réchauffement climatique entraîne la sortie des reines beaucoup plus tôt qu’à l’accoutumée ! Désormais, c’est dès le mois de février qu’il faut installer des pièges sélectifs pour tenter de limiter la prolifération de ce redoutable assassin d’abeilles ! Et pour Patrick, agriculteur et apiculteur amateur à Château-l’Évêque (24), la lutte a déjà débuté ! Selon un article de France Bleu, il aurait piégé 1 300 frelons asiatiques en une seule journée. Voici son histoire, et un petit rappel pour vous encourager à poser des pièges dès maintenant. Décryptage.

Une découverte née de la colère

En novembre 2024, l’apiculteur amateur, a vécu un véritable cauchemar : en arrivant devant ses ruches, il découvre une vision d’horreur. « Tout noir autour de la ruche », dit-il. Un essaim entier de frelons asiatiques avait fait un festin de ses précieuses abeilles. Dégoûté, mais loin d’être résigné, il décide de riposter. Sans attendre, il met au point un piège simple, mais redoutable, à base de bière, de vin blanc, de grenadine et de sucre liquide. « Ça marche du feu de Dieu » ! s’exclame-t-il, encore impressionné par son propre stratagème. Le lendemain matin, la surprise est totale : 1.300 frelons piégés en seulement 24 heures. Et, il les a comptés !

Des abeilles décimées près de la ruche.
L’apiculteur a créé ses pièges suite à une attaque de frelons asiatiques qui ont décimé ses ruches. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un piège ingénieux et sélectif

Le principal reproche fait aux pièges qui utilisent du vin blanc, du cassis et de la bière, est de ne pas être assez sélectif. Pourtant, Patrick affirme avoir piégé uniquement des frelons asiatiques, et aucune abeille repoussée par le vin blanc, une odeur qu’elles n’apprécient pas. Des mois plus tard, les pièges sont toujours en place, et ils continuent d’attirer les frelons par centaines. Contrairement à certaines méthodes qui peuvent être nuisibles à d’autres insectes, Patrick a trouvé une solution qui ne touche ni les papillons, ni les mouches, ni surtout les abeilles.

Quel est donc le secret de Patrick, l’apiculteur ?

Le secret de son efficacité réside aussi dans le contenant : un bidon translucide de cinq litres. Il explique que « la lumière les attire, ils rentrent vite et se noient vite. Avec le sucre, ils collent et ne peuvent plus ressortir ». Un système ingénieux, peu coûteux et surtout ultra-efficace. L’idée lui est venue presque par hasard. Dans son laboratoire, où il transforme sa viande, il utilise du vinaigre blanc pour le nettoyage. Plutôt que de jeter ces bidons vides, il leur a offert une seconde vie. « Avant de les amener au recyclage, je me suis dit : pourquoi ne pas essayer » ?

Un frelon asiatique sur une tige de fleur.
Le frelon asiatique est une espèce nuisible qui est capable de décimer des colonies d’abeilles en quelques heures. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Et le résultat dépasse toutes ses attentes. En plus d’être efficace, son piège est économique : à peine une dizaine d’euros pour la mixture, bien loin des 140 euros nécessaires pour racheter un essaim d’abeilles. Et vous, êtes-vous prêts à rejoindre la lutte ? Quelles solutions employez-vous pour piéger ces satanés frelons asiatiques ? Parlons frelons asiatiques et lutte ensemble ! Une question, une idée, une remarque ? Partagez votre avis en commentaire et aidez-nous à enrichir cet article, cliquez ici pour publier un commentaire .

 

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

2 commentaires

  1. Méthode à totalement proscrire ailleurs que dans un rucher et pour le piégeage de printemps.
    Un appât n’est pas sélectif, c’est la construction du piège (dimensions spécifiques pour les entrées et sorties et dispsitif anti-noyade) qui l’est !
    Ce monsieur a attrapé autant de frelons car c’est en automne, moment où le nombre d’individus dans les colonies est le plus important, et que les ruches les attirent. Vous n’aurez jamais ce résultat là à une autre période et dans un autre lieu ! Vous tuerez beaucoup trop d’autres insectes pour beaucoup moins de frelons.

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