![Un homme plonge dans l'eau.](https://www.neozone.org/blog/wp-content/uploads/2025/02/societe-bajau-capacite-apnee-mutation-001.jpg.webp)
Nous avons tous un jour ou l’autre bloqué notre respiration, plongé la tête dans l’eau, et compté notre temps d’apnée ! Et, le résultat est souvent sans appel : ce n’est pas demain que vous vous prendrez pour Jacques Mayol ? Pour info, cet apnéiste français, largement connu depuis le film Le Grand Bleu, était le premier, en 1976, à descendre à 100 m sans respirer ! Sur ce sujet, une étude fascinante a été menée sur un peuple surnommé les « nomades de la mer ». En effet, le peuple Bajau, qui vit entre les Philippines, l’Indonésie et la Malaisie, aurait, par la force des choses, développé des compétences extraordinaires. Imaginez qu’ils peuvent tenir 13 minutes en apnée et plonger à 60 m de profondeur pour chasser poissons, coquillages et crustacés… sur une plage abandonnée probablement ! Une compétence qui serait due à une mutation génétique. Décryptage scientifique, et c’est fascinant.
Une chercheuse plonge dans l’inconnu
Tout commence quand Melissa Llardo, chercheuse au Center for Geogenetics de l’université de Copenhague, décide de troquer sa blouse pour un maillot et d’aller rencontrer les Bajau. Pas question de débarquer en mode scientifique pressée, elle prend le temps de créer du lien. Et, après quelques visites, elle dégaine son arme secrète : une machine à ultrasons portable. Objectif ? Scanner la rate des Bajau et la comparer à celle des Saluan, un autre peuple qui, lui, ne plonge que très peu, enfin, moins que les Bajau. Son verdict est sans appel : la rate des Bajau est deux fois plus grosse ! Comme un réservoir d’oxygène naturel, elle se contracte lors des plongées pour libérer un max de globules rouges oxygénés. Ce qui suggère que les Bajau étant entraînés à plonger dès leur plus jeune âge, leurs corps se modifieraient pour supporter ces conditions « inhumaines ».
Un gène taillé pour l’apnée
Mais, ce n’est pas tout. En fouillant dans l’ADN des Bajau, les chercheurs dénichent un gène pas comme les autres : le PDE10A. Ce Concrètement, ce gène est un régulateur de l’hormone thyroïdienne et influencerait la taille de la rate. Ce gène pourrait provenir d’une longue adaptation au mode de vie marin, transmise de génération en génération. Les chercheurs pensent que cette mutation a permis aux Bajau d’acquérir une endurance aquatique exceptionnelle, un atout majeur pour leur survie et leur mode de vie.
Des questions encore en suspens
Cela dit, tout le monde n’est pas encore 100 % convaincu. Richard Moon, expert des extrêmes (genre haute altitude et profondeurs abyssales), pense que la rate n’est peut-être pas la seule explication. Il suggère que d’autres facteurs physiologiques pourraient entrer en jeu : la capacité pulmonaire, des changements anatomiques subtils, ou même une meilleure tolérance au dioxyde de carbone. Finalement, la cause importe peu, mais les Bajau sont le seul peuple au monde à pouvoir plonger aussi profond et aussi longtemps, uniquement avec l’air stocké dans leurs poumons.
C’est un peu comme ceux qui travaillent à l’extérieur tous les jours de l’année, et qui développent une protection naturelle contre la sensation de froid. Les hommes ont évolué et se sont forcément adaptés à leur mode de vie, et à leur survie. Personnellement, je trouve cela absolument fascinant, et vous, vous en pensez quoi ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .