
L’hydrogène est un vecteur d’énergie qui joue un rôle important dans nos efforts de décarbonisation du secteur des transports. Contrairement aux combustibles fossiles qui sont polluants, et contribuent donc au réchauffement climatique, ce carburant, qui peut être sous forme gazeuse ou liquide, ne rejette que de l’eau lorsqu’il est brûlé. Dans l’optique de favoriser son utilisation dans le domaine de l’aviation, l’entreprise néozélandaise Fabrum a annoncé l’ouverture d’une installation d’essai d’hydrogène liquide avancée au sein de l’aéroport international de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. La nouvelle usine a pour but de favoriser le développement de liquéfacteurs et de systèmes de gestion de gaz d’évaporation de nouvelle génération.
Une vaste collaboration
Ce projet est mené en collaboration avec un consortium qui regroupe Airbus, l’énergéticien australien Fortescue Future Industries et Air New Zeland. Le groupe intègre aussi le fournisseur d’énergie néozélandais Hiringa Energy. Par ailleurs, Fabrum et la société japonaise Sumitomo Corporation, par le biais de Sumitomo Australia Pty Ltd, ont annoncé il y a quelques jours la signature d’un accord de partenariat stratégique qui vise à accélérer l’adoption de l’hydrogène liquide dans le transport lourd et l’aviation. Actuellement, les liquéfacteurs portables conteneurisés de Fabrum sont disponibles dans des configurations produisant 35 kg, 75 kg ou 400 kg d’hydrogène liquide par jour.
Un cadre pour tester la technologie de l’hydrogène
Selon les explications du Dr Ojas Mahapatra, directeur général de Fabrum, l’installation offre aux compagnies de transport et aux entreprises qui s’intéressent à l’hydrogène liquide un cadre leur permettant de tester et d’améliorer leurs technologies. « Fabrum travaille déjà avec des compagnies aériennes dans le monde pour développer des systèmes de stockage d’hydrogène liquide, et nos clients seront parmi les premiers à tester les performances et la fiabilité des technologies et des infrastructures d’hydrogène », a-t-il déclaré, rapporte notre source. À noter que le partenariat avec Sumitomo vise à faciliter l’adoption de la technologie par la mise en place d’une solution de financement dont le but est de réduire les coûts d’investissement initiaux.
Réduire les émissions des avions
Ce projet est considéré comme le premier du genre au monde à impliquer le déploiement d’une unité de distribution d’hydrogène dans un aéroport. D’après Christopher Boyle, président exécutif de Fabrum, il est en phase avec les initiatives mondiales en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Effectivement, le secteur de l’aviation est responsable de près de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Une part qui peut paraitre insignifiante, mais cela représente tout de même près de 900 millions de tonnes de CO2 rejetés dans la nature par an. Plus d’infos : fabrum.nz. Que pensez vous de ce projet visant à décarboner le transport aérien ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .