En fin d’année dernière, les tickets restaurants ont tenu en haleine les utilisateurs comme les professionnels. En effet, en l’absence de vote de Budget à la suite de la motion de censure renversant le gouvernement Barnier, ces derniers n’étaient plus utilisables en grande surface. Le gouvernement suivant, dirigé par François Bayrou, a, dans une certaine urgence, remis les choses en place, en autorisant de nouveau leur utilisation en supermarchés. Les tickets restos, tout le monde n’en bénéficie pas, et vous pourriez, par exemple, être tenté de les donner à votre enfant, pour l’aider un peu à boucler ses fins de mois ? Après tout, c’est pour acheter à manger, alors où est le mal ? Et, pourtant… la loi est formelle : ces petits bouts de papier (ou leur version dématérialisée) sont strictement personnels et ne peuvent pas être donnés. Dommage ? Oui. Étonnant ? Peut-être pas tant que ça. Décryptons ensemble pourquoi ce petit geste généreux est en réalité encadré de près.
Les règles strictes des titres-resto
Les tickets-restaurant sont attribués par l’employeur à ses salariés dans le cadre de leur travail. En clair, ils sont considérés comme un avantage social destiné exclusivement au salarié concerné. Selon la Commission nationale des titres-restaurant, leur utilisation est donc nominative : seul le salarié qui les reçoit peut s’en servir pour payer ses repas. Sur les versions papier, votre nom peut même figurer directement dessus, rendant leur transmission à un tiers encore plus compliquée. Les points de vente (supermarchés ou restaurants) devraient normalement vous demander une pièce d’identité lorsque vous les présentez. Sachez que, si vous souhaitiez les offrir parce qu’ils arrivent à expiration, vous pouvez demander à votre employeur de les échanger contre de nouveaux titres jusqu’à 15 jours après leur expiration. Un moyen pour ne pas les perdre définitivement !
Qui peut bénéficier des tickets-restaurant ?
Les tickets-restaurant ne sont pas réservés aux seuls employés en CDI. Stagiaires, apprentis, intérimaires, alternants… tous peuvent en bénéficier à partir du moment où ils ont un contrat de travail et qu’ils prennent au moins un repas pendant leur journée de travail. En revanche, pas de ticket-restaurant pour les salariés en congé ou en arrêt maladie ! Le télétravail, lui, donne droit à cet avantage, sous réserve que l’entreprise applique la même règle qu’en présentiel. Autre point important : un employeur n’a pas l’obligation de proposer des tickets-restaurant. Il peut choisir d’autres solutions comme une cantine d’entreprise, une salle de restauration ou même une prime de déjeuner. Bref, les tickets-resto sont un avantage pratique, mais pas un dû.
Un usage bien encadré
Si vous pensiez utiliser vos tickets-restaurant pour inviter vos proches au restaurant, attention aux règles d’utilisation !
- Plafond : vous ne pouvez pas dépenser [normalement] plus de 25 € par jour en tickets-resto.
- Utilisation limitée : ces titres ne fonctionnent pas les dimanches et jours fériés, sauf si vous travaillez ces jours-là.
- Zone géographique : vous ne pouvez les utiliser que dans votre département et ceux qui lui sont limitrophes, sauf exception décidée par votre employeur. En réalité, vous pouvez quasiment les utiliser partout, comment font ceux qui sont en déplacement ponctuel à l’autre bout de la France ?
Et vous, avez-vous déjà tenté de donner ou d’échanger vos tickets-restaurant avec un proche ? Pensez-vous que ces règles devraient être assouplies ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
