
Lorsque Donald Trump, président des États-Unis, a annoncé, il y a quelques jours, l’arrêt de l’aide financière à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à l’envahisseur Russe, il a lâché une bombe sur l’Europe ! Et pour cause, l’Europe est une grande puissance économique, mais côté militaire, ce n’est probablement pas gagné si une guerre de grande ampleur devait se déclencher sur le Vieux Continent… Branle-bas de combat donc et supputations en tous genres ! Alors quand j’ai indiqué à ma fille que l’État allait peut-être lui « piquer » son épargne pour financer des chars, elle m’a regardée avec de grands yeux et m’a rétorqué : « Ben bien sûr, j’ai mis des sous de côté pour fabriquer des chars, ils sont dingues ou quoi ? ». C’est cash, mais c’est aussi ce que pensent tous les Français, ne nous leurrons pas ! Alors, l’État français peut-il réellement pomper dans notre épargne pour réarmer la France ? Décryptage.
L’État peut-il vraiment réquisitionner votre épargne ?
Soyons clairs : non, l’État ne peut pas légalement confisquer votre épargne comme un voleur à la tire. En France, le droit de propriété est protégé par la Constitution, et s’attaquer aux économies des citoyens serait une véritable bombe juridique. L’article 17 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 est formel : « nul ne peut être privé de sa propriété ». Traduction ? Même si l’État est fauché comme les blés, il ne peut pas piocher dans votre Livret A sans votre consentement. Cependant, il existe des mesures qui permettent de geler temporairement les fonds en cas de crise bancaire majeure. Par exemple, la loi Sapin II autorise le blocage des assurances-vie pour éviter un effondrement financier. En gros, l’épargne peut être gelée, comme les intérêts, mais pas saisie.
Comment l’État peut-il financer ses dépenses sans toucher à votre épargne ?
Si l’État a besoin d’argent (et c’est souvent le cas), il dispose d’autres outils bien plus « conventionnels » pour renflouer ses caisses. La fiscalité, par exemple, est son arme préférée. Une hausse d’impôts, une nouvelle taxe, et hop, le tour est joué ! On aime ou on n’aime pas, mais c’est un procédé tout ce qu’il y a de plus légal. Alors ça, il sera difficile d’y échapper et il est fort probable que ce levier institutionnel soit actionné dès que possible ! Ensuite, il y a les obligations d’État. En gros, le gouvernement émet des titres de dette que les investisseurs (et même les particuliers) peuvent acheter. Cela permet à l’État d’emprunter de l’argent en échange d’un rendement. C’est un peu comme si vous lui prêtiez volontairement votre épargne, mais en retour, vous récupérez des intérêts. Certains parlent même d’un « livret défense », qui permettrait aux citoyens de financer l’armée via un produit d’épargne dédié. Mais, là encore, c’est du volontariat, personne ne viendra vous forcer la main.
Pourquoi cette rumeur refait-elle surface ?
Ces derniers mois, plusieurs événements ont alimenté cette peur de voir son épargne « disparaître » au profit de l’État. D’abord, l’énorme dette publique française (plus de 3 300 milliards d’euros, soit 113 % du PIB), ça en fait des zéros alignés. Ensuite, la montée en flèche des dépenses militaires européennes, même si le 11 mars, Trump a finalement décidé d’aider de nouveau l’Ukraine après d’âpres négociations sur les gisements ukrainiens ! Alors, craignez-vous vraiment que l’État puisse un jour mettre la main sur vos économies, ou pensez-vous que cette peur est exagérée ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .