Le carton, l’astuce de mon arrière-grand-père pour préparer le jardin potager au printemps

Le carton dans le jardin, une hérésie ? Pas du tout ! Mon grand-père en faisait des potagers fertiles et prospères, bien avant que la permaculture ne devienne tendance.

Mon arrière-grand-père Christian n’a jamais été du genre à suivre les modes, notamment dans son jardin potager. En effet, il jardinait bien avant que les influenceurs écolos nous expliquent comment cultiver nos légumes « en toute simplicité ». Et pourtant, il y a 20 ans, il utilisait déjà une technique que certains redécouvrent aujourd’hui avec des étoiles dans les yeux : le potager en carton ! À l’époque, j’avais 5 ou 6 ans, il me regardait, sourire en coin, en posant ses morceaux de carton sur le sol : « Tu vois, ma petite, pourquoi s’embêter à bêcher comme un fou si la nature peut bosser à notre place ? » Aujourd’hui, je comprends qu’il avait tout bon. Alors, si vous aussi, vous voulez démarrer un potager sans désherber ni retourner la terre, voici comment transformer de simples cartons en un terreau de compétition.

Du carton pour étouffer les mauvaises herbes

Le carton, c’est un peu le couteau suisse du jardinier malin. Il étouffe les mauvaises herbes, garde l’humidité, et nourrit le sol en se décomposant. Contrairement au plastique ou aux bâches « anti-herbes » (qu’on retrouve encore des années plus tard dans la terre…), il est biodégradable et bénéfique pour la microfaune du sol. Les vers de terre l’adorent : ils viennent le grignoter, l’incorporent à la terre et la rendent plus meuble et fertile. Mon arrière-grand-père, lui, n’aurait jamais utilisé un désherbant chimique. Il posait simplement une bonne couche de cartons bruts sur son terrain et attendait que la magie opère. Il me disait toujours : « Les mauvaises herbes, c’est comme les mauvaises habitudes, il faut juste leur couper la lumière, et elles disparaissent toutes seules. »

Attention à bien penser à retirer tout le plastique et scotch du carton.
Attention à bien penser à retirer tout le plastique et scotch du carton. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Préparer son potager avec du carton

Si vous voulez suivre la méthode héritée de mon regretté aïeul, et obtenir un sol prêt à accueillir vos légumes sans effort, voici la marche à suivre :

  • Tondre ou couper l’herbe : pas besoin d’arracher les racines, elles vont se décomposer sous le carton et enrichir le sol.
  • Poser les cartons : choisissez des cartons bruns, sans encres colorées ni scotch, et superposez-les légèrement pour éviter que la lumière passe.
  • Ajouter une couche organique : compost, fumier bien décomposé ou tontes de gazon, pour booster la fertilité et nourrir les micro-organismes.
  • Finaliser avec un paillage : feuilles mortes, paille ou broyat de bois pour garder l’humidité et protéger la terre du dessèchement.

Et son astuce bonus : il arrosait généreusement le tout après installation, pour bien plaquer les cartons au sol et accélérer leur décomposition.

Quand et que planter avec cette méthode ?

Le carton met de 4 à 8 semaines à se décomposer complètement. Mais, si vous êtes impatient, vous pouvez directement planter en faisant des trous dans le carton. Idéal pour les tomates, courgettes, ou fraises, dont les racines plongeront directement dans la terre sous-jacente. Cette technique fonctionne à merveille pour :

  • Les légumes gourmands (courges, pommes de terre, choux), qui adorent un sol riche.
  • Les plantes aromatiques (basilic, thym, ciboulette), qui poussent sans effort.
Préparation d'un potager avec des cartons au sol.
Préparer son potager avec des cartons au sol est une technique bien connue des jardiniers. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

En revanche, mon grand-père évitait d’y semer des carottes ou des panais, qui préfèrent un sol bien ameubli. Pour eux, il attendait que le carton soit totalement décomposé avant de planter. Et vous, seriez-vous prêt à adopter le potager en carton ou êtes-vous attaché à votre bonne vieille bêche et vos sessions de désherbage interminables ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. Vos conseils sont excellents :je ne laboure plus mon jardin depuis 30 ans : ma grelinette « maison » fait tout : dents pointues vers l’avant=peu d’effort au basculement;idem vers l’arrière =casser les mottes l’été; surtout :poignées horizontales suivant hauteur de l’utilisateur :vous ne soulevez ,ne retournez pas,vous vous penchez très peu =bien meilleur que les deux habituels manches connus.
    Ecart dents au standart à 11.3 mais à ajuster en fonction du type de sol .Respect des vers de terre,qui « font » toute la transformation de la matière organique en surface =zéro battance, terre facile à manier et….beaucoup d’autres avantages …..
    Je reste à disposition pour toutes ces choses :le zéro labour augmente de 5% tous les ans en Europe : c’est une autre démarche,obligeant aux meilleurs choix agronomiques …..

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