
Tout est parti d’un déjeuner au bureau. Ce jour-là, j’avais apporté ma salade maison, comme souvent. Mon collègue, lui, s’apprêtait à commander un sandwich à 10 € qu’il paierait… 2 € grâce à son ticket-restaurant. « Tu n’en veux pas, toi, des tickets restaurants ? » m’a-t-il lancé. Eh bien non. Et pas seulement parce que j’aime mes carottes râpées. Je trouve que les tickets-resto sont parfois contraignants à utiliser, pas toujours acceptés, rien ne m’oblige à les accepter de mon employeur. D’ailleurs, ils sont présentés par ces derniers comme un avantage lors d’une embauche. Pourtant, il est aussi légal de les refuser si l’on préfère nos plats préparés à la maison. Décryptage.
Est-ce que les tickets-resto sont obligatoires pour les salariés ?
Première info rassurante : non, un salarié n’est pas obligé d’accepter les titres-restaurant, sauf si sa convention collective prévoit expressément l’inverse. Légalement, les tickets-resto sont un avantage facultatif, que l’employeur peut proposer (ou non), et que vous pouvez refuser si vous le souhaitez. Les titres-restaurant, sous forme de tickets papier ou de carte prépayée, sont destinés à couvrir les frais de repas des salariés. Néanmoins, si vous trouvez que l’offre autour de chez vous est trop limitée, que le plafond quotidien vous contraint, ou tout simplement que vous préférez vous organiser autrement, vous êtes dans votre droit.
Comment refuser les tickets-restaurant ? Et, quelles conséquences ?
Pour ne plus bénéficier de ces titres, il suffit d’envoyer une lettre à votre employeur. Pas besoin de longues justifications : vous pouvez refuser sans avoir à expliquer votre décision. L’idéal, c’est de le faire par courrier avec accusé de réception, afin de garder une trace. Mais, attention, refuser les tickets-resto n’ouvre pas droit à une compensation financière. Autrement dit, vous ne récupérerez pas sur votre fiche de paie la part patronale que l’entreprise versait pour vous. Vous ne paierez plus votre part (généralement 40 à 50 % du montant du titre), mais vous perdrez aussi le « bonus » payé par votre employeur. Conclusion : refuser les tickets-resto peut vous convenir si vous cuisinez tous les midis, ou si vous ne les utilisez jamais, néanmoins ce n’est pas forcément intéressant financièrement. À chacun de faire ses calculs.
Des changements à prévoir pour 2025 (et après)
Autre info que j’ai découverte en creusant : les règles d’utilisation évoluent encore. Vous vous souvenez de la possibilité d’utiliser ses titres-resto pour acheter des pâtes ou du riz pendant la crise sanitaire ? Cette dérogation, qui devait s’arrêter fin 2024, a finalement été prolongée jusqu’au 31 décembre 2026. Mais, ce n’est pas tout. Un double plafond est en discussion : 25 € resteraient autorisés pour une utilisation au restaurant, mais un plafond plus bas pourrait être instauré pour les achats en supermarché.
Rien d’officiel encore, néanmoins un décret est attendu pour en préciser les contours. Et vous, est-ce que vous utilisez vos tickets-resto… ou avez-vous déjà envisagé d’y renoncer ? Que pensez-vous du fait qu’on puisse les refuser, sans contrepartie ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Je trouve l’utilisation de ces tickets laborieuse et souvent contraignante.
Je n’ai pas la possibilité de l’utiliser au travail, à 200€/mois je dois aller 1 jour sur 3 faire 25€ de courses c’est ingérable ! Je perds l’avantage dans les déplacement et le temps perdu…
Je pensais l’annuler pour regagner du pouvoir d’achat.
Un grand merci pour votre article !