Est-il possible de vivre toute l’année (au camping ou ailleurs) dans une Tiny House ?

Troquer 90 m² contre 18 m², c’est tentant. Mais vivre toute l’année dans une tiny house, est-ce aussi simple que sur les vidéos YouTube ? J’ai voulu en avoir le cœur net.

Une maison de moins de 30 m², posée sur roues ou sur pilotis, à la fois minimaliste, écologique et cosy : voilà le rêve que vendent les tiny houses. Depuis quelques années, ces mini-maisons fleurissent dans les campagnes françaises, dans les forêts ou même dans les jardins privés. Et moi, comme beaucoup, j’ai commencé à me poser la question : et si c’était la solution pour changer de vie ? Troquer ses 90 m² contre 18 m², c’est séduisant sur le papier… mais est-ce vraiment vivable au quotidien ? Je vous partage mes réflexions, mes recherches et quelques constats très concrets.

Les (nombreux) avantages d’une tiny house

Premier argument imparable : le prix. Une tiny house coûte en moyenne de 30 000 € à 80 000 €, selon le niveau de finition et selon le modèle choisi : livrées clés en main, ou à construire soi-même. C’est bien en dessous du prix d’une maison classique, quelle que soit la région choisie. C’est, par conséquent, une solution abordable pour accéder à la propriété. Autre atout : la consommation énergétique réduite. Chauffage, éclairage, entretien : tout est optimisé pour consommer peu et c’est logique : moins de surface donc moins de factures !

La tiny house Jordy de Konpak.
Une superbe tiny house australienne avec terrasse proposée par Konpak. Crédit photo : Konpak

Beaucoup de tiny houses sont équipées de panneaux solaires, de récupérateurs d’eau de pluie, de toilettes sèches… ce qui permet d’envisager une vie plus autonome et plus respectueuse de l’environnement. Mais au-delà des chiffres, c’est un choix de vie que je trouve inspirant. On apprend à vivre avec moins, mais mieux. Et puis, il y a la mobilité : certaines tiny houses sont sur roues et peuvent donc, en théorie, être déplacées pour suivre les saisons ou les envies. Une vie nomade, idéale notamment pour les télétravailleurs ou autoentrepreneurs, qui peuvent travailler de n’importe quel endroit !

Les inconvénients à ne pas sous-estimer

Néanmoins, vivre en tiny house toute l’année, ce n’est pas que du bonheur. D’abord, il y a l’espace réduit. Pour une personne seule ou un couple, c’est gérable. Avec des enfants ou un animal, cela peut vite devenir étouffant. Il faut être très organisé et aimer le minimalisme au quotidien. Le rangement doit être pensé au centimètre près, et parfois même au millimètre. Je me connais : je suis capable de garder un mug fêlé « au cas où », alors je vous laisse imaginer le tri qu’il me faudrait faire ! Autre point noir : l’isolation. Certaines tiny houses sont mal isolées, notamment les modèles bon marché ou faits maison. Or, vivre dans 18 m² glacés en hiver ou en surchauffe l’été, ce n’est pas réellement idyllique. J’ai lu plusieurs témoignages de personnes qui grelottaient sous deux couettes ou devaient s’équiper d’un climatiseur dès le mois de juin.

Une tiny house installée et intégrée dans le paysage.
Une petite habitation en pleine nature, parfaitement intégrée dans le paysage. Crédit photo : Lou Tiny House

Quelle est la réglementation en France ?

C’est souvent là que le bât blesse. En France, la tiny house est considérée comme un habitat léger de loisirs (HLL). Cela signifie qu’elle ne peut pas être installée n’importe où. Pour stationner toute l’année sur un terrain, il faut que celui-ci soit constructible et qu’une autorisation d’urbanisme ait été délivrée : soit une déclaration préalable, soit un permis d’aménager, selon la surface et le statut du terrain. Sur un terrain non constructible, on peut l’installer maximum trois mois par an, sauf si le maire donne une autorisation exceptionnelle.

Une tiny house minimaliste.
Une tiny house minimaliste. Crédit photo : Lusk

De plus, la tiny house doit conserver ses roues et ne pas être reliée de manière permanente aux réseaux. Bref, avant de sauter le pas, mieux vaut bien se renseigner et, pourquoi pas, consulter sa mairie ou un spécialiste en urbanisme. Et vous, seriez-vous prêt à vivre toute l’année dans une tiny house ? Ou bien pensez-vous que ce rêve de liberté reste un peu trop contraignant pour être réellement viable ? Et si vous avez repéré une coquille, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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