
Depuis que la vente de glyphosate est interdite aux particuliers en France et en Europe, comme le rappelle l’Anses, les jardiniers amateurs redécouvrent des trésors oubliés. Et, l’un des plus puissants d’entre eux pousse… au fond de votre potager ! Le purin d’ortie, longtemps boudé pour son odeur musclée, revient sur le devant de la scène. Pourquoi ? Parce qu’il élimine les mauvaises herbes, stimule les plantations, soigne les tomates et ne coûte pas un centime, sauf peut-être celui de l’huile de coude. Alors oui, il sent un peu le compost raté ou oublié, cependant, il coche toutes les cases d’un jardinage sain, efficace et respectueux de la planète. Mieux encore : il est ultra-simple à faire soi-même, et les orties se trouvent (trop) facilement… souvent là où on ne les veut pas !
Le purin d’ortie : un désherbant ET un engrais, vraiment ?
La magie du purin d’ortie, c’est sa double casquette. Utilisé pur, il agit comme un désherbant redoutable : sa concentration en azote brûle les jeunes pousses indésirables en un clin d’œil. Parfait pour vos allées ou les zones à désherber naturellement, à condition de bien cibler les mauvaises herbes (et pas vos salades). Mais, utilisé dilué, c’est un véritable élixir de croissance. Il stimule la flore microbienne du sol, apporte une richesse minérale incroyable (azote, fer, magnésium, phosphore, calcium…) et repousse naturellement de nombreux parasites (pucerons, acariens, champignons…). Bref, c’est le couteau suisse du jardinier bio, sans emballage plastique ni substances douteuses.
La recette maison du purin d’ortie, pas à pas
Vous souhaitez vous lancer et appliquer les conseils d’Alex, mon ami paysagiste, voici sa recette du purin d’ortie. Simple, efficace, mais quelque peu odorante !
- 1 kg d’orties fraîches (avant floraison, feuilles et tiges)
- 10 litres d’eau de pluie (ou déchlorée)
- Un seau non métallique (plastique, bois ou verre)
- Un tissu pour couvrir (pas de couvercle hermétique)
Les étapes à suivre pour réaliser votre propre purin d’orties :
- Hachez grossièrement les orties avec des gants.
- Mettez-les dans le seau, ajoutez l’eau.
- Laissez macérer 7 à 10 jours, en remuant quotidiennement.
- Une fois qu’il n’y a plus de bulles, filtrez la mixture.
- Conservez-la dans un récipient opaque à l’abri de la lumière.
Astuce : pour limiter les odeurs, placez le seau à l’ombre et remuez bien chaque jour. Une fermentation bien menée sentira… un peu moins fort.
Un purin à manier avec bon sens
Ne vous laissez pas berner par son côté rustique : le purin d’ortie est un produit très (parfois trop) puissant. Il ne convient pas à toutes les plantes (exit orchidées, légumineuses ou cactus), et son excès peut déséquilibrer le sol ou attirer les parasites. Autre précaution : évitez son usage pendant la floraison de vos légumes sous peine de produire de magnifiques feuilles… sans aucun fruit.
Côté odeur, disons-le franchement : on n’est pas sur un parfum d’ambiance. Mieux vaut préparer et stocker le tout loin de la terrasse ou des invités. Et, port du gant (voire du masque) vivement recommandé. Et vous, avez-vous déjà testé le purin d’ortie pour entretenir naturellement votre jardin ? Que pensez-vous de cet article ? Partagez vos impressions et vos retours, cliquez ici pour publier un commentaire . Et, si vous avez la flemme de le fabriquer, il en existe du « tout prêt » 🙂 !
J’ai essayé le purin d’ortie sur des mauvaises herbes entre pavés et dans la pelouse, avec un résultat nul.
Y a-t-il des personnes qui l’ont utilisé et pour qui cela a marché ?
Dans quelles conditions?
Et que cela donne-t-il sur les mousses?
Cordialement