
On l’admire sur Instagram, on en rêve après une émission télé, et on se dit que vivre en « tiny house », c’est peut-être la liberté retrouvée. Je crois même que c’est un petit rêve secret pour ma part, même si mon mari ne veut pas en entendre parler… Et, il a probablement raison ! Ces petites maisons sur roues, souvent en bois, séduisent par leur minimalisme chic et leur promesse d’un mode de vie plus simple. Proposées aux alentours de 50 000 € selon les modèles, elles peuvent sembler une alternative alléchante au marché immobilier classique. Mais, attention, l’aventure de la tiny-house demande un certain sens de l’adaptation. Selon service-public.fr, elles relèvent d’un cadre juridique bien spécifique. Voici donc les sept grands inconvénients à bien peser avant de réduire sa surface habitable au strict minimum. De plus, retrouvez le témoignage de Jenna qui vit en tiny-house, ainsi que quelques éléments concernant la législation en vigueur en France pour les tiny houses. C’est parti.
Inconvénient n° 1 : un espace de vie très limité
Difficile de faire du grand avec du petit. Une tiny house, c’est fréquemment moins de 20 m². Et, dans 20 m², on dort, on cuisine, on travaille parfois, on vit… Et, cela peut vite devenir étouffant. Fini les grands dîners entre amis (sauf si vos amis aiment les pique-niques sur les marches), les bibliothèques murales ou les dressings de compétition. Chaque objet doit mériter sa place. Et, pour les amateurs de collections de mugs ou de pulls en laine : il va falloir faire des choix !
Inconvénient n° 2 : trier, jeter, donner… et recommencer
Vivre en tiny house, c’est dire adieu au superflu. Chaque objet est scruté : est-il utile ? Est-il multifonction ? Est-ce que je l’ai utilisé ces six derniers mois ? Bienvenue dans le monde du minimalisme, où même votre cafetière doit se justifier. Ce mode de vie peut être libérateur… ou frustrant. Les achats impulsifs deviennent vite impossibles (et c’est sans doute un mal pour un bien), et il faut constamment être créatif pour optimiser l’espace sans sacrifier le confort. Et, quand je vois ce que je parviens à entasser en un an seulement, je me dis que cela pourrait ne pas me convenir du tout ! Eh oui, chez moi, le grand vidage, c’est une fois par an au printemps !
Inconvénient n° 3 : la promiscuité, surtout à deux
Si vous vivez en couple (ou avec un animal un peu envahissant), la promiscuité devient très vite un thème central. Il n’y a pas réellement de porte pour s’isoler, mis à part celle des toilettes, et encore ! La moindre dispute peut résonner dans toute la maison, et il faut apprendre à cohabiter de façon très harmonieuse. Le même constat vaut pour les activités : difficile de regarder un film sans empêcher l’autre de lire, ou de cuisiner sans parfumer tout l’intérieur. J’imagine finalement assez mal me concentrer sur mes articles pendant que mon mari regarde un film de guerre juste derrière moi ! Ou alors avec un casque anti-bruit : pas simple quand même !
Inconvénient n° 4 : l’isolation, le bruit et l’humidité
Certaines tiny houses sont de vraies petites merveilles de conception. Mais, d’autres, notamment les modèles à bas prix, peuvent souffrir d’une isolation thermique et phonique limitée. L’hiver, le chauffage peut être inefficace ou coûteux ; l’été, la chaleur s’accumule. Et, avec une mauvaise gestion de l’humidité, bonjour la condensation et les moisissures. Il vaut mieux investir dans une bonne ventilation, quitte à perdre un peu d’autonomie.
Inconvénient n° 5 : un entretien quasi quotidien
Petite surface ne veut pas dire moins de travail, bien au contraire. L’entretien d’une tiny house demande de la rigueur : les surfaces se salissent vite, les rangements se dérangent rapidement, et la moindre fuite ou souci de plomberie peut devenir un casse-tête dans un espace si réduit. Il faut aussi vérifier régulièrement l’étanchéité, les raccords, le niveau des eaux usées, etc. Et si elle est en bois, il faut vernir ou lasurer chaque année : un calvaire en perspective ! Bref, la vie en tiny demande un sens de l’organisation à toute épreuve.
Inconvénient n° 6 : un aménagement et un mobilier très spécifiques
Dans une tiny house, tout doit être pensé au millimètre près. Cela signifie que le mobilier doit être souvent sur-mesure, modulable, pliant, escamotable et parfois tout cela en même temps. Trouver le bon équipement peut s’avérer coûteux, et le moindre changement de disposition demande de repenser toute la circulation. On est loin de la flexibilité d’un appartement classique. Les meubles lourds sont à proscrire, les canapés-lits doivent être testés, et la cuisine devra souvent faire l’impasse sur le four XXL.
Inconvénient n° 7 : la difficulté à recevoir des invités
On parle souvent du confort intérieur en tiny house, mais qu’en est-il de la convivialité ? Difficile d’organiser un repas à plusieurs ou de recevoir des amis pour la nuit quand l’espace est déjà occupé au centimètre près. Il faut faire preuve d’ingéniosité, ou bien disposer d’un jardin accueillant pour y installer un coin repas ou une tente d’appoint. Autrement dit : la tiny house, c’est aussi un style de vie plus solitaire.
Les précautions avant de se lancer
Avant d’acheter une tiny house, posez-vous ces questions :
- Ai-je vraiment besoin de si peu d’espace ?
- Suis-je prêt(e) à réduire drastiquement mes affaires ?
- Est-ce un choix de mode de vie ou un repli temporaire ?
- Est-ce compatible avec mon activité professionnelle ?
- Puis-je l’installer sur un terrain légalement ?
- Ai-je pensé à l’assurance et à la revente ?
Des inconvénients, mais également des avantages !
La liste des contraintes est longue, mais tout dépend de ce qu’on recherche. Les tiny houses permettent une vie plus écologique, des coûts réduits, une certaine liberté de mouvement. Elles favorisent un mode de vie plus simple et recentré sur l’essentiel. Pour beaucoup, elles procurent une bouffée d’air frais dans un monde qui va trop vite.
Le témoignage de Jenna : à lire avant de se lancer !
Si vous hésitez encore, le témoignage de Jenna, une youtubeuse américaine qui vit en tiny house, pourrait vous éclairer. Dans cet article « Ce que je déteste dans ma Tiny House », que nous avions publié, elle détaille les inconvénients bien réels qu’elle rencontre au quotidien : les toilettes à compost, l’odeur de friture dans tout l’espace, la difficulté à faire le lit dans un espace réduit, ou encore les rangements minuscules. Elle partage aussi des astuces comme l’utilisation d’un tapis à l’entrée pour le chien ou la mise en place d’une charte d’utilisation pour les toilettes. Une vraie mine d’infos, sans filtre ni langue de bois.
Et côté législation, où en est-on ?
En France, les tiny houses sont assimilées à des caravanes ou des mobil-homes selon la législation en vigueur, que nous vous présentions. Si leur surface est inférieure à 20 m² et leur hauteur à 12 m, une simple déclaration préalable de travaux suffit. Au-delà, un permis de construire est obligatoire. Mais, attention à votre Plan Local d’Urbanisme (PLU), souvent restrictif, consultable en mairie avant d’entreprendre toutes démarches. Et n’oubliez pas : toute construction sans autorisation peut entraîner une amende de plusieurs milliers d’euros, voire une obligation de destruction. Alors ? Malgré ses contraintes, seriez-vous prêt(e) à vivre dans moins de 20 m² pour plus de liberté ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
En général, les personnes qui vivent dans ce type d’habitat souhaiteraient simplement un peu plus d’espace… pas grand-chose, juste un peu ! (mais ils sont plombés par cette règle des 20m², malgré que l’on puisse tricher un peu en gagnant sur la hauteur)
Mais que tout ce nous dit que c’est dingue, et qu’en France, la législation semble parfois complètement déconnectée de la réalité, voire kafkaïenne. C’est un véritable obstacle à toute évolution ou pour les gens qui ont peu d’argent pour se loger mais qui ont malgré tout de bonnes idées.
Cet article met bien en lumière la rigidité du système français, notamment son manque d’ouverture d’esprit total concernant l’habitat alternatif, ce qui est vraiment dommage.
Will
Impossible vivre tout une vie
Par contre avec le coût de la vie
Maintenant et pour l’avenir pourquoi pas pour les vacances
Et une solution pour les SDF
Pour quitter les rues et les trottoirs
Sont des pieds à terre
Ou des solutions provisoire
Cordialement