La législation sur les Tiny house (loi ALUR) pourrait évoluer très prochainement

À mi-chemin entre rêve de liberté et casse-tête administratif, les tiny houses pourraient loger bien plus de monde... si la loi s’y mettait.

Vous aussi, vous rêvez, comme moi, de vivre dans une tiny house lorsque l’heure de la retraite aura sonné ? Reconnaissons qu’il est bien tentant de s’offrir un toit pour un prix plus bas qu’une maison traditionnelle. En effet, à partir de 40 000 €, les tiny houses séduisent de plus en plus de Français. Légères, mobiles, écologiques et économiques, elles pourraient bien incarner une solution concrète face à la crise du logement. Le souci ? Ces jolies micromaisons sur roues peinent encore à se faire une vraie place dans le cadre juridique français. C’est aussi le cas dans le paysage, car elles ne sont pas toujours bien acceptées par les municipalités. Entre lois floues et financements complexes, leur parcours reste semé d’embûches. Depuis la loi ALUR, elles sont plébiscitées, mais restent des habitations légères de loisirs, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Alors comment faire bouger les lois sur les tiny houses ? Décryptage.

Un mode de vie malin, mobile… mais qui dérange les cases administratives

Il faut bien l’avouer : l’idée d’habiter une maisonnette boisée, cosy, et surtout libre de ses mouvements, fait rêver plus d’un citadin englué dans 60 m² à crédit sur 25 ans. Cependant, ces tiny houses, aussi charmantes soient-elles, ne rentrent pas dans les bonnes cases administratives. Trop mobiles pour un prêt immobilier, pas assez « classiques » pour les PLU (plans locaux d’urbanisme), elles jouent au chat et à la souris avec les lois en vigueur.

Une tiny house tractée par un véhicule.
L’avantage d’une tiny house réside par sa mobilité, mais elle n’est malheureusement pas acceptée partout. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Même l’ancien ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, le reconnaît dans une réponse au Sénat : « ce type de logement apporte des réponses rapides et modulables, mais leur statut hybride complique leur financement ». Actuellement, elles ne peuvent être financées que par des crédits à la consommation, moins avantageux que les crédits immobiliers. Une situation que dénonce le sénateur Yves Bleunven, lui-même à l’origine du premier village de tiny houses en France.

Une maison légère, écolo et pas chère : mais pour qui ?

Et pourtant, leurs atouts sont loin d’être anecdotiques. En voici un petit récap’ :

Avantages des tiny houses Pour qui ?
Coût réduit (40 000 € en moyenne) Jeunes actifs, étudiants, saisonniers
Très bonne performance énergétique Amoureux du low-tech et de l’autonomie
Délais de construction très courts Urgences sociales ou projets de transition
Mobile, sans fondation Locataires en quête de liberté ou de flexibilité
Installation possible sur terrain non viabilisé Collectivités en manque de logements temporaires

Un avenir à construire : de nouvelles lois, et une union en marche

Bonne nouvelle tout de même : les choses bougent. Poussée par l’entreprise Les P’tits Pénates à Rezé et soutenue politiquement, l’Union française des constructeurs de tiny houses (UFCTH) a vu le jour, comme l’explique cet article d’Ouest France. Objectif : faire évoluer la législation pour faciliter l’installation de ces habitats légers. Car aujourd’hui encore, même la loi ALUR (2014) reste trop vague sur leurs droits d’implantation. Et, comme toujours, c’est le flou réglementaire qui freine l’essor d’une belle idée.

Une femme boit son café sur le palier de sa tiny house.
De nombreuses personnes aimeraient tenter l’expérience tiny house, mais les difficultés réglementaires freinent de nombreux projets. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Les tiny houses cochent pourtant toutes les bonnes cases : solidaires, durables, locales… mais elles n’entrent dans aucune case légale. Faudrait peut-être penser à agrandir les formulaires, non ? Et vous, seriez-vous prêt à vivre dans une tiny house si la loi et les banques lui ouvraient enfin la porte ? Ou, avez-vous déjà été confrontés à des municipalités récalcitrantes, un PLU non favorable ? Racontez-moi, cela m’intéresse ! Et si vous avez repéré une coquille, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

2 commentaires

  1. C’est un rêve pour beaucoup mais concrètement c’est un parcours encore irréaliste : aucun terrain près des villes ou un champ éloigné de tout et intérêt à être totalement autonome impossible de les caser dans un camping où la concurrence est rude avec souvent des weekends hors de prix en Tiny et des particuliers qui ne peuvent rien en faire leur propre terrain étant soumis à autorisation passé 3 mois …

    Un rêve totalement barré par les lois sans compter le financement à crédit pour 20 000e de plus le prêt lol.

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  2. C’est un rêve que nous avons, un retour à l’essentiel et en totale autonomie, mais c’est vraiment pas simple. Trop de réticence dû, je pense à des a prioris, gens du voyage, résidence secondaire ou location saisonnière etc…

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