Je ne sais pas si vous en avez entendu parlé hier ou avant hier, mais la une du quotidien national Libération était « Batman, film catastrophe ». Ceci est pour moi l’occasion après la critique que j’ai réalisé hier après avoir vu le film (Au moins j’ai fait l’effort de voir le film, pas comme le journaleux qui use de sa carte de presse pour écrire de la merde). Voilà en gros ce que j’en pense …
Libération titrait le 24/06/2012 un titre ambigu qui joue sur la fusillade survenue dans la banlieue de Denver lors de l’avant-première de The Dark Knight Rises, jeudi dernier aux Etats-Unis. Déjà que le titre est de mauvais goûts, on a le droit aux habituels amalgames d’un journaliste bien mal inspiré qui a déversé son flot de conneries. Libération accuse le film d’être « violent et ambigu, métaphore revendiquée de l’Amérique« . Batman violent ? Oui, peut être, mais certainement pas meurtrier. Avec Batman on ne tue pas. C’est l’une de ses règles et elle est indiquée à Catwoman lorqu’elle tente de corriger un vilain. Étonnant comme raccourci. étrangement simpliste pour du journalisme.
Ce qui est étonnant c’est que l’article tente de répondre à des questions judiciaires à la place du Tribunal de Denver. Il paraîtrait que ce serait Batman The Dark Knight Rises qui aurait influé l’envie de meurtre de James Holmes afin d’abattre froidement 12 personnes à cause de son caractère « Violent et ambigu ». La serpillère présente également Christopher Nolan comme un grand gourou tordu qui impose aux spectateurs ses thèses pour « le désordre mental (…) associé à une vision paranoïaque d’une société dystopique qui ne peut hésiter qu’entre le fascisme ou l’anarchie ». Il va s’en dire qu’ensuite l’article va critiquer le film tout en analysant le subconscient de Nolan et de James Holmes … Il fallait bien trouver un bouc émissaire pour toute cette ignominie paraphée par un fou allié. C’est tellement plus simple … Entre Un article sur le débat concernant les armes à feu aux Etats-Unis et une critique du film à demi cachée pour faire du sensationnalisme …
Libé n’avait qu’à mettre en Une Nolan ,et puis comme ça c’était réglé. Mais Nolan n’est pas une personne connue par le grand public. Une chauve-souris, noire, menaçante, sautant sur vous au premier pas, ça fait tout de suite plus vendre. Je crois que Monsieur Didier Peron, auteur de l’article, est blasé du cinéma et qu’il est grand temps pour lui de s’aérer alors qu’il fait beau et chaud. Il ajoute ainsi sans douter de ses dires que « la tournée promo du film s’est donc arrêtée au cimetière pour la douzaine de victimes du cinglé James Holmes ». Je pense que le casting, Christopher Nolan et surtout les familles des victimes apprécieront. C’est une chance que cet article ne soit pas diffusé outre Atlantique. Pour vous initier au personnage, je vous invite à lire sa critique de Batman The Dark Knight (le 2ème film sur Batman de Nolan) où il affublait ceci « Sa prestation [Ledger] limite, qui remplit d’une énergie incontrôlable chaque séquence où il apparaît, vide d’autant les scènes où il s’absente (…) Le film prête voix à une sourde demande fascistoïde, l’obsession générale du « nettoyage » de la ville confinant ici au grotesque. »
Ce que je pleins à ce jour, c’est le métier de journaliste, bien sûr et inévitablement indispensable. Je suis étonné de voir que Libé une fois de plus pourri le métier avec une rédaction en chef et des gugus simplistes, égocentrique (pour faire vendre des journaux avec leur nom dessus…). L’auteur de ce torchon tombe dans le panneau comme une jeune pucelle en continuant cet amalgame idiot entre un acte de folie et le sujet du film. On parle bien de la UNE de Libé réalisée par des professionnels et qui fait un véritable amalgame entre la promotion d’un film et un acte isolé commis par un allumé ?
En tout cas, avouons nous une chose, Libération a bien réussi son coup, car qu’on soit d’accord ou pas. On a acheté ou on achètera tous ce canard pour en lire le contenu …. d’accord ou pas d’accord ! Et si ça se trouve, plus de gens iront voir Batman parce que le film fait parler de lui. Je ne crois pas que Libération rend les gens plus intelligents avec leurs questionnements à la mords-moi le noeud. Je sens que je vais acheter comme d’hab mon bon vieux Mad Movies fait par des passionnés et pas par des bobos gauchos qui n’aiment pas les loisirs populaires avec des super héros de plus en plus mainstream : paradoxe ! Non en faites, Libé a été racheté en douce par « Famille de France » mais chut !!!