Sur Neozone nous sommes féru d’innovations, notamment des nouveaux moyens de locomotions. Les voitures autonomes sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. De nombreuses marques travaillent sur le sujet : Tesla, Google, Uber, Citroën, Nissan, Ford, Audi, BMW et même Apple et Baidu, l’homologue chinois de Google.
Les investissements, les partenariats et les les développement se font mais reste à parfaire.
En effet, Le 7 mai 2016 a eu lieu le premier accident avec ce dispositif en Floride. Pour rappel, une Tesla équipée du système Autopilot s’était encastré dans un camion et l’issue avait été dramatique. Le véhicule n’a pas freiné automatiquement alors qu’il se dirigeait vers un impact pouvant être évité. Le conducteur n’avait par ailleurs pas réagi avant la collision. Celui-ci regardait un des films de la saga Harry Potter au lieu de porter son attention sur la route et donc de respecter les consignes de sécurité.
Le cinéma s’empare de cette problématique avec le film À Fond. L’histoire d’un véhicule flambant neuf bardé d’électronique mais très loin de la fiabilité attendue.
Qu’en est-il de l’éthique ? La voiture doit-elle protéger ses passagers en priorité ou l’environnement ? Le choix des intelligences artificielles ne doit pas être pris à la légère. Cela revient à donner sa vie à une intelligence créée par l’Homme. Pourtant, l’un des objectifs de la marque Volvo est de n’avoir plus aucun mort sur les routes en 2020 avec cette technologie.
Les 3 lois de la robotique (inventé par Isaac Asimov) rentre en ligne de compte au même titre qu’un robot bipède comme on peut en voir dans le film iRobot. Particulièrement la première, dans le cas des voitures automatiques.
- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger (freiner par exemple) ;
2. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi
3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Si ce sujet vous passionne tout comme moi, le MIT a de cela quelques mois lancé la Moral Machine, une plate-forme compilant différentes perspectives humaines sur les décisions morales prises par les machines intelligentes. Le test cherche à savoir quels sont les choix les plus acceptables suivant les cas rencontrés.
Avec la prise en main de la conduite par une intelligence artificielle, le conducteur ne sera plus totalement dépendant de sa conduite. Les aides électroniques et notamment le voyage automatique permettra à l’humain de se défaire de la machine. Néanmoins, cela posera un problème à nos assureurs. Vont-ils augmenter ? Vont-ils baisser ? Est-ce que l’expert en assurance auto résilié va prendre en compte la valeur ajoutée des véhicules avec conduite assistée ? (Je vous avoue que ça m’arrangerait bien :))
Bref, les voitures autonomes sont l’avenir, elle permettront évidement de vivre à bord des automobiles différemment mais aussi pourquoi pas de diminuer l’importance des parkings. Les autos pourront revenir à votre domicile toutes seules et revenir vous chercher. Les parkings pourront être revalorisés en espaces verts.
Le grand challenge de cette technologie sera éthique. L’encadrement étatique est indispensable pour que ces technologies puissent être utilisée dans les règles de l’art. Nous pouvons imaginer un volet sur la voiture autonome dans le code de la route d’ici quelques années. Nos habitudes changeront comme on l’a toujours fait depuis des siècles.