Dans le précédent article, nous évoquions l’idée folle de deux hollandais de se servir des activités humaines dans les salles de sport pour compenser l’empreinte carbone des étudiants dans un campus. Nous étions dans le cas d’une production centralisée. Maintenant avec les progrès technologiques, la miniaturisation des objets et l’apport de la technologie digitale, l’être humain, surtout l’actif et encore plus le sportif va bientôt pouvoir s’auto alimenter en énergie. Surement pas encore assez pour assurer ses propres besoins, mais il ne faut pas dire jamais. Et pourquoi ?
Déjà avec le numérique, avec les nouvelles montres connectées et les applications associées, chaque sportif peut mesurer en continue ses efforts, surtout ses battements cardiaques. Dans certains sports comme le cyclisme, on peut même mesurer sa puissance développée à chaque coup de pédale. Et un watt, restera toujours un watt. Depuis peu Garmin commercialise son capteur «Stryd » pour mesurer la puissance délivrée par chaque foulée d’un runneur. Elle permet surtout de mesurer l’effort fourni au regard de la performance réalisée. Effectivement, comme en vélo ou en voiture, il faut plus d’énergie pour aller à la même vitesse en cote que sur du plat.
La recherche de l’amortissement du choc et le confort étant les principales qualités recherchées chez un coureur, elles sont surement les principaux freins à l’incorporation de capteur piézoélectrique dans chaque chaussure pour récupérer l’énergique mécanique et alimenter une batterie. Les chercheurs se focalisent plutôt vers les vêtements, les accessoires qui se porte à même le corps, surement que le potentiel économique est plus large. Effectivement, même s’il existe beaucoup de sportifs, il y a plus d’inactifs que de sportifs.
Au regard de l’actualité sur le photo voltaïque, nous pourrions pensé que les tissus récupérateurs de l’énergie du soleil auraient le vent en poupe. Mais si beaucoup d’effet d’annonces ont été fait il y a quelques années, il semblerait que les développements soient en berne comme la société Sphelar Power qui ne met plus en avant ses capteurs sphériques dans l’incorporation dans des tissus. Le frein semble être, comme dans l’automobile, le stockage de l’énergie. Les dernières communications sont plutôt sur les tissus eux-mêmes producteurs d’électricité comme le twistron. Ce nouveau produit issu de recherches avancées américo-coréenne se présente sous la forme d’une ficelle. Il a l’avantage de produire de l’électricité si on l’étire ou l’on le vrille et sous condition d’être imbibé de liquide électrolytique. Tout ce que réalise un sportif dans une activité d’effort. De plus son rendement est assez important pour s’éclairer avec une LED, mais on n’est encore dans le prototype.
Des bio batteries existent sur le principe des origami, mais celles en papier ne sont pas adaptées au monde du sport. Apres être parti de cette technologie papier, ce problème semble avoir été résolu par l’Université de Binghamton qui a développé une bio batterie extensible qui serait idéale pour le monde du sport. En effet ce tissu extensible produit de l’électricité avec l’effet conjugué de la sueur, qui est quand même un élément produit en bonne quantité chez les sportifs. Excepté les Etats Unis, tous les pays du monde ont ratifié l’accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique. Organismes indépendants, chercheurs, Etats recherchent des solutions pour diminuer notre consommation d’énergie dans les bâtiments, les transports. Mais il ne faudrait pas que les nouvelles technologies viennent inhiber en trop grande partie ces économies.
Les raisons qui font que ces nouvelles technologies vont se développer, très rapidement, ce sont les effets conjugués des sportifs qui sont toujours à la pointe de la technologie pour faire leur passion et l’énergie qui sera nécessaire au fonctionnement des objets connectés. Bien sur nous vous tiendrons informé de l’évolution de ces technologies et peut être plus rapidement que vous pensez. En attendant, vous pouvez toujours commencer une activité physique sans tous ces gadgets.