On le sait tous, le plastique est un véritable fléau pour la planète. Selon l’ONU, chaque année, ce sont près de 8 millions de tonnes de plastiques qui sont jetées dans les eaux et les océans. « Le monde est en train de s’étouffer avec le plastique. » avait même déclaré Joyce Msuya, Directrice exécutive par intérim d’ONU Environnement, lors d’une conférence en mai 2019. La situation est telle que certains tentent de trouver une solution pour nous défaire du plastique. C’est notamment le cas de Lucy Hugues, une étudiante de l’Université du Sussex qui est parvenue à créer un tout nouveau type de plastique… 100 % écologique et dégradable.
Surnommé « MarinaTex, » il s’agit d’un bioplastique qui présente la particularité d’avoir été confectionné avec des déchets de poissons issus de l’industrie de la pêche commerciale (peau et écailles) et du agar, une substance naturelle présente dans les algues rouge. Le résultat donne lieu à une feuille translucide, solide et flexible qui ressemble beaucoup au plastique que l’on connait. Le matériau peut être utilisé pour confectionner des sacs de course ou des emballages pour les denrées alimentaires et autres produits à usages uniques. « Le plastique est une matériau extraordinaire et nous avons donc eu tendance à en devenir trop dépendants en tant que designers et ingénieurs. Pour moi, cela n’a aucun sens le fait que nous utilisons du plastique, un matériau incroyablement durable pour des produits dont le cycle de vie ne dépasse pas plus d’un jour. Créer MarinaTex représente pour moi une forme d’engagement en matière d’innovation et de choix de matériau en intégrant des valeurs comme la durabilité, le local et le circulaire dans le design » explique Lucy Hugues.
Crédit photo : MarinaTex : Lucy Hugues / The James Dyson Foundation
Il s’agit d’une découverte vraiment importante car dans un futur proche, utiliser des matériaux comme « MarinaTex » pourrait aider à mieux lutter contre la pollution plastique, voire même à en venir à bout. Vraiment écologique, le bioplastique imaginé par Lucy Hugues se dégrade totalement au bout de 4 à 6 semaines seulement.
Le potentiel du projet de Lucy Hugues n’a pas échappé aux experts et a remporté le prix international James Dyson : la jeune étudiante de 24 ans a reçu 30 000 livres sterling pour continuer ses recherches mais aussi 5 000 livres pour son département universitaire.
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