Depuis que le changement climatique est devenu une préoccupation mondiale, les solutions pour réduire les émissions de CO2 se multiplient. L’industrie chimique est particulièrement pointée du doigt. Pourtant, si l’on en croit un récent billet publié par Arstechnica, le gaspillage énergétique génère encore plus de dioxyde de carbone. On parle d’« émissions compensatoires » qui sont la conséquence de l’électricité produite en plus (souvent à partir de combustibles fossiles) pour compenser les pertes du réseau. Selon Arstechnica, cette perte d’électricité génère près d’un milliard de tonnes de CO2 par an à travers le monde. Or, il s’agit du même volume d’émissions annuelles que produisent ensemble l’industrie chimique et les camions lourds.
S’il s’agit d’un constat critique, il est cependant possible de considérablement réduire la pollution générée par le gaspillage énergétique en améliorant le réseau mondial. Le billet publié par Arstechnica avance quelques solutions. Par exemple, pour endiguer les pertes techniques, il faudrait déployer des technologies plus avancées et remettre les infrastructures existantes au goût du jour, que ce soit pour le transport d’électricité à longue distance et la distribution au niveau local.
Plusieurs pistes pour réduire les pertes énergétiques
Le site propose aussi plusieurs solutions pour réduire la perte d’énergie durant la transmission de l’électricité : remplacer les fils inefficaces et utiliser des supraconducteurs, mais aussi contrôler le flux de puissance et le courant continu haute tension, etc. Pour Arstechnica, la décarbonisation du secteur de l’énergie jouera clairement un rôle important dans le futur de notre climat. Si tous les pays du monde s’y mettaient, cela permettrait de réduire l’émission annuelle de dioxyde de carbone de 500 millions de tonnes. En utilisant une électricité à faible émission de carbone (générée par le solaire ou l’éolienne par exemple) qui sera ensuite distribué par un réseau efficace, les pays pourront mettre en place un secteur énergétique propre qui va non seulement améliorer les infrastructures nationales et minimiser les dommages climatiques à long terme.