Grâce au Coronavirus, le vélo est aujourd’hui plus populaire que jamais. Ceux qui doivent s’aventurer au dehors préfèrent opter pour ce moyen de transport individuel qui réduit les risques de contamination. L’intérêt pour le vélo a aussi contribué à booster les services proposés par les magasins de vélos mais également par les coursiers et les mécaniciens.
Morgan Sykes peut en témoigner : cette jeune New Yorkaise avait perdue son travail de coursière à vélo suite au confinement. A tout hasard, elle avait alors décidé de poster une annonce sur Twitter, proposant ses services à tous ceux qui ont besoin de quelqu’un pour faire les courses ou acheter les médicaments à leur place. Contre toute attente, le message de la jeune femme a été retweeté plus de 10 000 fois et de nombreuses personnes l’ont immédiatement contacté pour faire appel à ses services.
ATTN NYC: do u or someone (elderly/immunocompromised/quarantined) u know need help w/ groceries or essentials? Ya gurl can whip 40 lbs of supplies anywhere in MNHTN/QNS/BK. Free delivery, reimbursement only. dm to arrange; SHARE SHARE SHARE SHARE w those in need & be well <3 pic.twitter.com/GnudybdUJF
— Morgan L. Sykes (@morganlsykes) March 17, 2020
Cet engouement prouve que les magasins, les coursiers mais aussi les mécaniciens de vélos devraient figurer dans la liste des services et entreprises essentiels. Au Canada, l’organisme Vélo Québec a d’ailleurs demandé à ce que la bicyclette soit reconnue comme un moyen de transport essentiel. De même pour les magasins de vélos, les ateliers de réparation et les services de livraisons à vélo qui devraient être décrétés comme des services essentiels.
Pour rappel, le statut de « service essentiel » permet aux magasins de vélos, aux coursiers et aux mécaniciens de continuer à proposer leurs expertises en toute légalité alors que les services qui sont considérés comme « non essentiels » doivent fermer. Si de nombreux Etats américains ont omis de classer les magasins et ateliers de réparation de vélo dans cette catégorie, certaines villes ont décidé de nager à contre-courant : c’est notamment le cas de New York, Los Angeles ou encore San Francisco.
Si les particuliers qui habitent les villes concernées sont ravis de la nouvelle, les gérants, les coursiers et les mécaniciens doivent, quant à eux, essayer de trouver le juste équilibre entre travail et santé. Les propriétaires de magasins sont également confrontés à des problèmes d’ordre moral à l’idée de continuer à faire travailler leurs employés et de les exposer ainsi quotidiennement au virus.
« Si je faisais tout pour maximiser le dollar, je resterais ouvert et mon compte bancaire irait bien. » s’est notamment confié Charlie McCorkell, propriétaire de deux magasins de vélos à Brooklyn et Manhattan. « Mais je dois faire ce qui est pour le plus grand bien. Quelle est ma responsabilité, notre responsabilité d’entreprise envers le personnel ? » Au final, tout est une question de choix mais une chose est en tout cas sûre : le vélo peut se vanter d’avoir pu dépanner de nombreuses personnes depuis le confinement !