La start-up canadienne de bio-pharma Medicago, dont le groupe Philip Morris International (PMI) est actionnaire, développe un vaccin contre le coronavirus grâce à des particules pseudo-virales développées sur des feuilles d’une plante cousine du tabac. Les recherches ont connu « des progrès significatifs » ces derniers jours et Medicago prévoit déjà la phase de production de ce vaccin à base de plantes.
Les chercheurs de Medicago travaillent depuis plusieurs années sur une plante, Nicotiana Benthamiana, très proche du tabac, sur les feuilles desquelles ils parviennent à développer des particules pseudo-virales (VLP), qui imitent la composition de virus sans matériel génétique, ce qui les rend incapables de se reproduire et donc d’être contagieuses. Les VLP représentent une des voies les plus prometteuses pour les vaccins du futur.
Une technologie sur laquelle travaillent de nombreux laboratoires et sociétés à travers le monde, et qui pourrait avoir un impact positif dans la lutte contre le coronavirus, à en croire les équipes de Medicago, qui affirment avoir réussi à produire des VLP du virus « seulement vingt jours », après avoir après avoir reçu les informations génétiques du virus SRAS-CoV-2, responsable de la pandémie mondiale de Covid-19.La start-up, dont le groupe Philip Morris International est actionnaire, compte désormais lancer des tests précliniques sur le vaccin afin « d’évaluer son innocuité et son efficacité ». Des tests soutenus et co-financés par le gouvernement canadien, mais également par la Province du Québec, où Medicago est installée. S’en suivront une phase d’essais cliniques, qui pourrait débuter au mois de juillet.
Comme la plupart des laboratoires lancés dans la course au vaccin contre le Covid-19, Medicago table sur une commercialisation de son vaccin à l’automne 2021. Un délai rendu nécessaire par l’indispensable processus de tests auxquels doivent se soumettre tous les vaccins avant une mise sur le marché pour assurer qu’ils sont sans danger pour la population et qu’ils sont réellement efficaces contre la maladie.
En parallèle au développement d’un vaccin, Medicago s’est associé au laboratoire du Centre de recherche en maladies infectieuses de l’Université Laval, pour développer des anticorps contre le SARS-CoV-2. De nombreux professionnels de santé estiment que l’injection d’anticorps pourrait permettre de traiter efficacement des patients atteints par le coronavirus, en réduisant la gravité et la durée de l’infection.