La réduction de l’empreinte carbone des avions commerciaux constitue une priorité absolue pour l’industrie du transport aérien. L’aviation représente 2,5 % des émissions mondiales de carbone. Mais à ce jour, elle a contribué à hauteur de 4 % au réchauffement de la planète. Certes, ces chiffres sont largement inférieurs à ceux des véhicules automobiles, qui représentent plus de 10 % des émissions mondiales de CO2, mais ils sont suffisamment importants pour nécessiter des actions. C’est pourquoi Airbus et Toshiba ont conclu dans le cadre du salon Japan Aerospace 2024 un partenariat qui pourrait déboucher sur la création du premier moteur d’avion supraconducteur au monde.
Un projet de grande envergure
Le contrat prévoit une collaboration étroite entre Airbus UpNext, filiale d’Airbus, et Toshiba Energy Systems & Solutions Corporation, la branche énergie du géant japonais. À travers cette initiative conjointe, les deux partenaires combineront la technologie du projet de démonstrateur Cryoprop d’Airbus avec l’expérience accumulée depuis près de 50 ans par Toshiba sur son prototype de moteur supraconducteur de classe 2 mégawatts. « Le partenariat avec Toshiba offre une occasion unique de repousser les limites des moteurs électriques supraconducteurs partiels et conventionnels d’aujourd’hui » a déclaré Grzegorz Ombach, vice-président senior et responsable de la R&T disruptive chez Airbus, dans un communiqué. Cette collaboration représente une étape essentielle dans l’avancement de la technologie des moteurs supraconducteurs pour répondre aux besoins de l’industrie aéronautique.
Refroidir les composants avec de l’hydrogène liquide
La piste explorée par le duo repose sur l’utilisation de l’hydrogène liquide comme réfrigérant. Il est utilisé afin de refroidir un moteur électrique supraconducteur cryogénique avant d’alimenter une pile à combustible pour produire l’électricité nécessaire à l’entraînement du moteur lui-même. En effet, l’un des obstacles au développement d’avions électriques est le rapport poids/puissance des moteurs qui est bien inférieur à celui des turboréacteurs conventionnels. Avec leur technologie, Airbus et Toshiba espèrent réduire de plus de trois fois le poids du groupe motopropulseur électrique des avions à hydrogène tout en préservant la puissance.
Décarboner le secteur aérien
Concrètement, les deux partenaires visent un taux d’efficacité globale de 97 %. Il faut savoir que pour pouvoir être stocké à l’état liquide, l’hydrogène doit être refroidi à -253 °C. Il se trouve qu’à des températures aussi basses, certains matériaux deviennent supraconducteurs. Autrement dit, leur résistance électrique devient nulle. Cela élimine les pertes et permet ainsi d’atteindre une efficacité optimale. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les initiatives comme celles-ci sont essentielles alors que les avions à hydrogène sont considérés comme une solution prometteuse pour décarboner le secteur aérien. Plus d’infos : airbus.com. L’avenir de la décarbonation du secteur aérien devra-t-elle compter sur cette collaboration ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou à nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Et bien ca c’est un partenariat prometteur ! Developper des moteurs supraconducteurs refroidis a l’hydrogène est une invention très prometteuse pour l’aviation durable. C’est un bon moyen de réduire réellement les émissions de carbone du monde de l’aviation et aussi d’augmenter l’efficacité des moteurs.
C’est interessant mais j’ai du mal a croire que ce projet sera rapidement accessible. La supraconductivité et l’hydrogène sont des choses très coûteux et complexe a mettre en place. J’espere que ces défis n’empêcheront pas le partenariat mais j’en doute fortement. A voir si des solutions sont trouvées rapidement.
C’est une bonne idee mais prq commencer par le plus compliqué et le plus cher ? Il aurait fallu commencer par trouver une innovation moins coûteuse et plus immédiate. Les moteurs supraconducteurs sont encore bcp trop futuristes. Ce n’est pas tellement réaliste encore pour le monde de l’aviation.