Aviation H2 : cette entreprise veut utiliser de l’ammoniac pour propulser les avions

En Australie, une start-up étudie la possibilité d’utiliser l’ammoniac pour alimenter les avions de transport de passagers. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les choses avancent puisque le premier appareil fonctionnant avec ce composé chimique devrait voir le jour l’année prochaine !

Aviation H2 refait parler d’elle. Pour rappel, cette start-up australienne a présenté en mars dernier un kit permettant de convertir les avions traditionnels en avions à hydrogène. Comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec un projet tout aussi prometteur. Effectivement, elle vient d’annoncer son intention de faire voler un avion alimenté à l’ammoniac en 2023. Avant d’aller plus loin, il convient de souligner qu’Aviation H2 n’est pas la seule entreprise à s’intéresser à ce concept. Au Royaume-Uni, par exemple, Reaction Engines travaille depuis un certain temps déjà sur un projet similaire.

De l’ammoniac combiné à l’hydrogène

Par ailleurs, l’Agence spatiale américaine (NASA) avait exploité des fusées fonctionnant à l’ammoniac à la fin des années 50… Cependant, ce qui rend le concept d’Aviation H2 intéressant, c’est le fait qu’au lieu d’utiliser de l’oxygène liquide comme additif, il nécessite de l’hydrogène. Compte tenu de l’intérêt que notre génération porte pour ce dernier, notamment sa production en masse dans des fermes solaires, il est bientôt censé devenir plus accessible que l’oxygène liquide. Il existe un grand nombre de procédés permettant de générer de l’électricité à partir de l’ammoniac. Cependant, Aviation H2 s’est focalisée sur la manière de l’utiliser comme carburant.

Un avion à l'ammoniac
Crédit photo : Aviation H2

Compatible avec les turboréacteurs actuels

Contrairement aux piles à combustible à hydrogène qui nécessitent le recours à un ou plusieurs moteurs électriques pour qu’un avion puisse voler, le concept de l’ammoniac s’avère intéressant dans la mesure où il est possible de garder le moteur thermique existant. Il suffit de quelques modifications pour qu’un turboréacteur puisse fonctionner avec le nouveau carburant. « Nous devons modifier le système de stockage de carburant en quelque chose qui ressemble fondamentalement à un réservoir de GPL », a expliqué Christof Mayer, directeur d’Aviation H2.

Un Falcon 50 comme plateforme d’essai

Certes, l’utilisation de l’ammoniac mélangé à de l’hydrogène liquide comme carburant d’aviation permettra de réaliser des vols sans émission de CO2, mais cela ne veut pas dire que ce combustible ne présente aucun danger pour l’environnement. Effectivement, lorsque l’hydrogène contenu dans l’ammoniac se joint à l’oxygène atmosphérique, cela entraine des oxydes nitreux néfastes pour la nature. Aviation H2 affirme travailler sur des solutions pour résoudre ce problème. L’entreprise ambitionne de développer dans un premier temps un prototype d’avion à ammoniac régional de neuf places, probablement basé sur le Falcon 50. Celui-ci devrait faire son premier vol vers la moitié de l’année prochaine. Après, la start-up établira un site sur lequel les clients pourront faire convertir leurs propres avions.

Schéma du concept
Crédit photo : Aviation H2

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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