La transition énergétique est de plus en plus évoquée par les entreprises travaillant dans les secteurs de l’énergie et du transport. Pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous devons nous tourner vers des sources d’énergie vertes.
Comme ses pairs, la compagnie maritime française Brittany Ferries réfléchit à la mise en place d’une stratégie efficace pour réduire son empreinte carbone. Dans cette optique, elle a annoncé le 15 juin dernier, au travers d’un communiqué, un projet à la fois attrayant et passionnant. La société basée à Roscoff, dans le Finistère, veut effectivement développer un ferry volant électrique.
Un engin capable de voler à plus de 250 km/h
Baptisé Seaglider, le concept que Brittany Ferries compte mettre en œuvre consiste en un hydroplaneur tout électrique capable de transporter entre 50 et 150 personnes. Celui-ci s’élèvera à quelques mètres au-dessus de l’eau comme un hydrofoil tout en bénéficiant des avantages d’un avion et en offrant le confort et la commodité d’un ferry. Concrètement, le Seaglider volera à des vitesses allant jusqu’à 290 km/h. Son autonomie devrait avoisiner les 300 km. L’entreprise promet toutefois une endurance pouvant atteindre 800 km avec des batteries de nouvelle génération.
Développé en collaboration avec une entreprise américaine
Conçu en partenariat avec la startup américaine REGENT (Regional Electric Ground Effect Nautical Transport), l’hydroplaneur de Brittany Ferries devrait ainsi être en mesure de relier Cherbourg à Portsmouth en seulement 40 minutes. En fait, les deux entreprises ambitionnent de rendre le transport maritime, notamment la traversée de la Manche, plus confortable non seulement pour les passagers, mais aussi pour les membres d’équipage.
Le fonctionnement du Seaglider repose sur un concept bien connu dans le domaine de l’aéronautique, à savoir, l’effet de sol. Il s’agit d’un phénomène aérodynamique qui se manifeste lors d’un vol à basse altitude. Dans une telle condition, une sorte de coussin d’air se forme entre les ailes et le sol ou l’eau en raison de l’air à haute pression.
Efficace, sécurisé et capable de transporter des charges importantes
Au départ, le véhicule s’élèvera sur l’eau grâce à des foils. Une fois que l’environnement est suffisamment dégagé, il décollera et restera en suspension dans l’air comme un avion jusqu’à sa destination. Chaque aile comporte quatre hélices dont le rôle est de fournir la poussée nécessaire pour s’envoler à basse vitesse. Les moteurs électriques régulent ensuite le flux d’air sur les ailes pendant le vol.
Comme le souligne Brittany Ferries dans son communiqué, il s’agit « d’un mode de transport très efficace, capable de déplacer des charges importantes sur de longues distances à grande vitesse ». La sécurité n’est pas en reste. Les designers prévoient notamment de mettre en place des systèmes de propulsion et de commandes de vol efficaces et fiables, mais aussi différents capteurs pour éviter les obstacles. À noter que le Seaglider devrait entrer en service d’ici 2028.