Dans l’optique d’atteindre la neutralité carbone en 2050, il est nécessaire de réduire significativement l’impact environnemental de certains secteurs, notamment celui du transport aérien. En Europe, selon des chiffres publiés sur Vie publique, ce dernier est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre. Bien qu’il soit moins polluant que le transport routier, il est relativement difficile de le décarboner. Pour diminuer l’impact environnemental du secteur et participer à la lutte contre le réchauffement climatique, l’entreprise californienne Twelve a développé un carburant d’aviation durable (SAF). Ce carburant, nommé E-Jet, est produit à partir de dioxyde de carbone et d’autres éléments.
Une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90 %
Contrairement à la majorité des carburants durables actuels, conçus à partir de maïs ou d’huiles usées, Twelve a opté pour un SAF synthétique, à savoir l’E-Jet. En collaboration avec Emerging Fuel Technology, l’entreprise californienne a mis au point un procédé permettant de convertir le CO2 (dans l’air ou provenant des industries) et l’eau, grâce à des énergies renouvelables. D’après elle, ce carburant de synthèse permet de réduire de 90 % les émissions de GES et son processus de production consomme moins de ressources que celui des biocarburants. En effet, selon les estimations, il nécessite environ 1 000 fois moins d’eau et 30 fois moins de terre que ces derniers. Par ailleurs, ce SAF n’est constitué d’aucune matière première biologique et est donc nettement plus aisé à produire.
MEA, The Stack et Opus™
Dans la production de son E-Jet, Twelve utilise l’assemblage membrane-électrode (MEA) qui transforme le dioxyde de carbone en divers éléments, tels que des carburants ou des produits chimiques pouvant être utilisés dans de nombreuses industries. Ce catalyseur fonctionne essentiellement à partir d’énergies renouvelables. Pour amplifier la transformation, l’entreprise californienne utilise une autre technologie, appelée The Stack, qui divise le dioxyde de carbone en différents éléments permettant de créer des produits électrochimiques. Hormis le MEA et The Stack, la société a développé une plateforme pouvant transformer le carbone à grande échelle et s’intégrer aux systèmes industriels actuels, baptisé Opus™. Grâce à des technologies de Direct Air Capture, elle capte le CO2 présent dans l’air ou provenant des usines, et permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre des industries du monde de 10 %.
Un carburant qui suscite l’intérêt de nombreux acteurs du transport aérien
L’invention de Twelve n’a pas manqué de susciter l’intérêt de grandes entreprises qui ambitionnent réduire l’impact environnemental de leur activité. Shopify, Alaska Airlines et Microsoft devraient être les premiers à utiliser le E-Jet de la société californienne. D’autre part, le Groupe IAG a également signé un accord avec celle-ci pour l’achat de 785 000 tonnes de SAF sur une période fixée à 14 ans. Pour information, l’entreprise met actuellement en place une installation destinée à la production de carburant durable d’aviation dans la ville de Moses Lake, située dans l’État de Washington. Elle prévoit de produire approximativement 800 litres par jour, soit environ 151 000 litres par an. Si cette quantité d’E-Jet semble être relativement faible, il faut savoir que Twelve a déjà élaboré des plans pour augmenter sa capacité de production. Plus d’informations sur le site Twelve. L’émergence de solutions pour décarboner les secteurs industriels du transport aérien serait-elle enfin en marche ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bien que le trafic aérien soit moins dense que les trafic automobile c’est vrai que le carburant des avions pollue tout autant. Si ce carburant pouvait être transformé en quelque chose de plus « vert » et avoir moins d’impact sur l’environnement ce n’est pas plus mal bien au contraire ! Les avions sont souvent oubliés mais ont néanmoins un impact non négligeables sur notre environnement. Félicitations à ces chercheurs pour cette innovation.
Utilisé le principe de l’assemblage membrane-électrode est une très bonne idée. Mais il faut peser le pour et le contre. Ce principe possède aussi pas mal d’inconvénients qui sont trop souvent mis de côté. Les matériaux utilisés possèdent un coût d’achet très élevés et une durabilité limitée. De plus si on voit que l’assemblage membrane-électrode fonctionne cela dépendra de l’humidité présente. Et oui, des électrodes c’est fragile !
Le principe de l’assemblage membrane-électrode est sans aucun doute un principe comportant de nombreaux avantages. En effet, il permet une convertion des énergies chimiques en énergie électrique hautement efficace. Et puis, oui, les émissions de gaz à effet de serre seront quasi nul grâce à ce principe presque 100% écolo ! Sans parler de la durabilité du concept et de sa fiabilité qui sont les points les plus forts du principe de l’assemblage membrane-électrode.