Entre les Etats-Unis et les objets volants non identifiés (OVNIs), c’est une longue histoire de secrets et de cachotteries. Sous prétexte de préserver la sécurité nationale, l’US Navy s’emploie depuis des années à dissimuler les incidents et phénomènes aériens inexpliqués.
C’est sans compter la persévérance de certains citoyens américains qui estiment avoir le droit de savoir ce qui se passe vraiment. Ils sont ainsi parvenus à faire pression sur le département de la Défense pour que plusieurs rapports et vidéos sur les OVNIs soient rendus publics.
Le Pentagone a partagé plusieurs rapports : Pressé par l’opinion publique et la loi américaine sur la liberté de l’information, l’US Navy a dévoilé huit rapports d’incidents impliquant des rencontres entre ses pilotes et des OVNIs. Alors que beaucoup attendaient cela avec impatience, certains ont cependant été quelque peu déçus, car aucun des rapports ne fait mention d’une quelconque technologie extraterrestre.
Un des documents décrit un évènement qui s’est produit le 27 juin 2013 au large des côtes de la Virginie et de la Caroline du Nord : le rapport fait état d’une rencontre avec un « avion de couleur blanche et de la taille d’une drone ou d’un missile ». Certains pourraient n’y trouver aucun intérêt, sauf que les radars américains n’ont détecté aucune trace de cet objet durant son apparition, tandis qu’aucune personne n’a revendiqué le vol de ce mystérieux engin volant.
L’authenticité de plusieurs vidéos confirmée
Quelques jours avant d’avoir publié les huit rapports, le Pentagone a déclassifié trois vidéos de phénomènes aériens inexpliqués que l’US Navy avait tenu à garder secrètes. Prises entre 2014 et 2015 par des pilotes de chasse de la Marine, les vidéos en question montrent de troublantes images d’objets volants qui évoluent dans le ciel de manière très étrange. Les manœuvres qu’ils réalisent sont en effet incompatibles avec les capacités des engins volants que l’on connait : les objets sont par exemple capables d’effectuer des virages instantanés.
Les trois vidéos ont fait le buzz sur Internet entre 2017 et 2018 après avoir été partagés par une société privée contre l’avis de l’US Navy. Ce n’est que le 27 avril dernier que la Marine américaine a officiellement reconnu leur authenticité en préférant utiliser les mots « phénomènes aériens non identifiés » plutôt que « objets volants non identifiés ».
Dans un communiqué, le Pentagone a indiqué avoir décidé de déclassifier les trois vidéos afin de couper court à « toutes les idées fausses qui circulent sur les OVNIs ». Comme l’explique son porte-parole, Sue Gough : « après une analyse minutieuse, nous avons estimé que le partage autorisé de ces vidéos ne révèle aucun système ou aucune capacité sensibles et n’a pas d’effet sur d’éventuelles investigations à venir au sujet d’incursions de phénomènes aériens non identifiés dans l’espace aérien militaire ».
À l’affut des phénomènes aériens non identifiés
Le ciel américain est connu pour faire partie des espaces aériens les mieux surveillés au monde. Ainsi, l’apparition de ces OVNIs est un sujet de préoccupation majeure pour le Pentagone qui est à l’affut des moindres phénomènes aériens inexpliqués, ne lésinant pas sur les moyens pour collecter toutes les données et les preuves existantes.
Le comité sénatorial souhaite toutefois réglementer l’effort de suivi du gouvernement, indiquant dans un rapport que « le Comité soutient les efforts du Groupe de travail sur les phénomènes aériens non identifiés de l’Office of Naval Intelligence [ONI] pour normaliser la collecte et la notification des phénomènes aériens non identifiés, de tout lien qu’ils entretiennent avec des gouvernements étrangers adversaires et de la menace qu’ils représentent pour les ressources militaires américaines. »
Le comité a ainsi demandé au Pentagone de soumettre un rapport qui donne tous les détails sur l’enquête de l’ONI. Le directeur du renseignement national ainsi d’autres chefs d’agence ont 180 jours pour soumettre un rapport détaillé sur tout ce que le gouvernement fédéral sait des OVNIs et phénomènes aériens inexpliqués. Le rapport devra aussi présenter un plan pour renforcer la collecte et le partage d’informations sur ces étranges « intrusions » aériennes.