
Repéré pour la première fois en décembre 2024 grâce au système ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), l’astéroïde 2024 YR4 fascine aussi bien les scientifiques que les internautes. Et pour cause, à l’époque, les astronomes estimaient qu’il avait 1 % de chances de s’écraser sur la Terre le 22 décembre 2032. Un taux qui est rapidement passé à plus de 3 % quelques semaines plus tard avant de redescendre à presque 0 %. En bref, 2024 YR4 ne constitue plus une menace pour la planète, du moins pour les prochaines décennies. Il s’éloigne actuellement de la Terre, cependant, il sera de nouveau visible depuis la surface vers le 17 décembre 2028.
Une étude pour le moins intéressante
Dans un nouvel article scientifique publié sur ArXiv, Adam Hibberd, ingénieur logiciel et patron de Hibberd Astronautics, et Marshall Eubanks, scientifique en chef de Space Initiatives, présentent leurs recherches. Ils suggèrent d’intensifier les études sur l’objet géocroiseur. L’étude intitulée Preliminary Analysis into the Feasibility of Missions to Asteroid 2024 YR4, que l’on peut traduire en français par « Analyse préliminaire de la faisabilité de missions vers l’astéroïde 2024 YR4 », explore la faisabilité d’une mission spatiale vers l’astéroïde récemment découvert. Les deux scientifiques tablent sur une expédition visant à atteindre 2024 YR4 dès 2028.
Mieux comprendre la formation du système solaire
L’objectif serait d’étudier la composition de 2024 YR4 et de ramener des échantillons sur Terre, comme on l’a fait dans le cadre des missions Hayabusa (JAXA) et OSIRIS-REx (NASA). L’étude de l’objet, dont le diamètre est estimé entre 40 et 100 mètres, pourrait nous permettre de mieux comprendre nos origines. Puisque, comme la quasi-totalité des astéroïdes du système solaire, il est censé avoir existé depuis plus de 4,5 milliards d’années, c’est-à-dire depuis la formation du système solaire.
Le logiciel OITS sollicité
Par ailleurs, une mission vers 2024 YR4 pourrait contribuer à l’amélioration des stratégies de défense planétaire. « Il s’agit d’un astéroïde potentiellement dangereux qui pourrait encore frapper la Lune en 2032, et même si ce n’est pas le cas, il pourrait certainement devenir un véritable danger à l’avenir (…) Il est important de le caractériser à la fois au cas où il deviendrait un danger futur. Cela constitue (comme l’indique l’enquête décennale planétaire de la NASA) un exercice utile pour nous apprendre à mieux inspecter ces corps », a déclaré Marshall Eubanks.
À noter que dans le cadre de leur étude, les deux chercheurs ont utilisé le logiciel OITS (Optimum Interplanetary Trajectory Software) d’Hibberd pour analyser différents scénarios de mission. Plus d’infos : arxiv.org. Que pensez-vous de ces recherches visant à en savoir plus sur cet astéroïde ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .