Selon une étude, le marché des petits satellites devrait considérablement croître dans les prochaines années. Cette effervescence est liée à la hausse continue de la demande de satellites à coût bas et de haute performance. En effet, ces petits engins spatiaux sont de plus en plus sollicités, car ils présentent plusieurs avantages, dont leur faible coût, leur maniabilité et leur temps de développement rapide. De plus, ils s’adaptent à de multiples applications telles que la communication, l’observation de la Terre, la recherche scientifique, etc. C’est notamment pour répondre à cette demande locale et mondiale croissante de satellites de petite taille que la société japonaise IST a mis au point ce lanceur spatial, baptisé ZERO. Celui-ci est équipé d’un moteur-fusée utilisant du biométhane liquide (LBM). Le test du tir statique s’est passé avec succès au port spatial d’Hokkaido, à Taiki, au Japon. Découverte.
Les caractéristiques de cette fusée de lancement de satellites de petite taille
Afin de s’adapter aux tendances récentes et aux besoins du marché, ZERO dispose d’une capacité à lancer des satellites jusqu’à 800 kg en orbite terrestre basse. Hormis cela, ce lanceur de 71 t mesure 32 m de long et 2,3 m de diamètre. Son mode de fonctionnement est comparable à celui d’une fusée à propergol liquide. Il utilise le LBM comme carburant et l’oxygène liquide comme comburant (oxydant). En effet, la société IST adopte pour la première fois le cycle générateur de gaz consistant à brûler une certaine quantité d’ergols (carburant et comburant). Ainsi qu’un générateur de gaz pour faire tourner une turbopompe et fournir le LBM à la chambre de combustion à haute pression.
L’équipe de recherche d’IST, en collaboration avec l’Université de Tokyo et l’agence Jaxa, a grandement amélioré la conception du moteur-fusée « Cosmos » de ZERO pour obtenir de meilleures performances de combustion et réduire les coûts de fabrication. En réalité, la fusée a une conception à deux étages avec un injecteur à tétine. Il est à noter que cet injecteur à tétine permet d’alimenter en ergol la chambre de combustion de manière contrôlée. La société a aussi souligné que le système de refroidissement régénératif se sert efficacement du carburant. Les parois de la chambre de combustion sont ainsi maintenues à des températures idéales.
Les essais de tir statique de ce lanceur spatial japonais
Les tests se sont déroulés au port spatial d’Hokkaido (HOSPO), à Taiki. C’était une occasion de démontrer le potentiel du biométhane liquide en tant que carburant durable pour les fusées. Lors de l’expérience, le moteur-fusée a produit une flamme horizontale bleue et orange sur une durée d’environ 10 s. Après cette série d’essais de résistance au feu statique, l’entreprise Interstellar Technologies pourra aller plus loin dans le développement et la construction d’un modèle opérationnel de classe 130 kN. L’équipe pourra se baser sur les connaissances acquises lors du processus de conception, de fabrication et de test d’un modèle à l’échelle de 60 kN. Elle pourra également commencer les travaux prévoyant le décollage effectif de ce petit lanceur spatial pour 2025.
Le LBM, une option de carburant de fusée performante
Le biométhane liquide constitue une option de carburant idéale pour alimenter les fusées de lancement des satellites. Il a de nombreux avantages tels que sa disponibilité, son coût moins élevé, son efficacité énergétique, son faible impact environnemental et sa facilité de manipulation. L’entreprise IST a collaboré avec la société Air Water Group pour s’approvisionner en LBM. Ce carburant biologique est fabriqué à partir de fumier de vache provenant des fermes locales. Il a été produit en séparant le méthane du biogaz, en le raffinant et en le liquéfiant à -160 °C. Sa pureté est de 99 %, voire au-delà. Plus d’informations : Istellartech.com. Que pensez-vous de cette invention ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .