« Un risque non négligeable », l’astéroïde City Killer pourrait frapper la Terre en 2032

Mesurant entre 40 et 90 mètres de diamètre, l’astéroïde 2024 YR4 a été observé pour la première fois en décembre 2024. Cet objet géocroiseur aussi grand qu’un terrain de football constitue une menace potentielle pour la Terre.

Surnommé City Killer (« tueur de villes » en français), l’astéroïde 2024 YR4 a été repéré pour la première fois le 27 décembre dernier grâce à l’observatoire El Sauce au Chili. Selon le Center for Near Earth Object Studies (CNEOS) de la NASA, lorsque l’objet géocroiseur a « visité » la Terre le 25 décembre 2024, il s’est approché à une distance minimale d’environ 829 000 km. Cela constitue un peu plus du double de la distance qui sépare la planète bleue de la Lune. Cependant, le 22 décembre 2032, 2024 YR4 fera un passage encore plus rapproché. Et malheureusement, la possibilité d’une collision n’est pas à exclure.

Une première depuis la création de l’IAWN

Le risque est encore faible, mais il est tout de même supérieur à 1 %, soit de 1,6 % selon les calculs effectués par les scientifiques de l’Agence spatiale américaine. Cela représente environ une chance de collision sur 62. Il faut savoir que c’est la première fois que ce seuil a été dépassé depuis la création du Réseau international d’alerte aux astéroïdes par les Nations Unies en 2013. Désignée par l’acronyme anglais IAWN (International Asteroid Warning Network), cette organisation a pour rôle d’instaurer une coordination internationale sur la surveillance, l’analyse et la diffusion d’informations sur les astéroïdes et comètes potentiellement dangereux.

Un astéroïde qui se dirige vers la Terre.
L’astéroïde 2024 YR4 aurait 1,6 % de risque d’entrer en collision avec la Terre en 2032. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Suffisant pour raser une ville

Malgré sa taille de moins de 100 mètres, 2024 YR4 est considéré comme un corps céleste dangereux. S’il venait à s’écraser sur notre planète, les dégâts seraient considérables. Cela dépendra cependant d’un certain nombre de facteurs tels que l’angle d’impact et l’éventuelle désintégration de l’objet lors de sa rentrée atmosphérique. Quoi qu’il en soit, City Killer est, comme son surnom l’indique, suffisamment grand pour rayer une ville entière de la carte. Heureusement, les scientifiques ont calculé une très faible probabilité d’impact sur des zones densément peuplées. Sur la base de la trajectoire actuelle, le point de collision probable pourrait se situer à différents endroits de notre planète. Les probabilités le localisent en Afrique, dans le nord de l’Amérique du Sud, dans l’est de l’océan Pacifique, dans l’océan Atlantique, dans la mer d’Arabie ou en Asie du Sud.

Il n’y a pas lieu de s’inquiéter !

Bien sûr, un risque d’impact de 1,6 % signifie également que la probabilité que 2024 YR4 n’atteigne pas la Terre est de 98,4 %. Pour l’instant, il n’est donc pas nécessaire de s’inquiéter, d’autant plus que l’astéroïde pourrait connaitre le même sort qu’Apophis. Peu après la découverte de ce dernier en 2004, les scientifiques avaient calculé une probabilité de 2,7 % de collision avec la Terre en 2029. Cependant, des observations ultérieures plus attentives ont permis de retirer l’objet géocroiseur de la liste des menaces. En analysant de près l’orbite de 2024 YR4, les astronomes devraient pouvoir faire de même.

Des météorites traversent l'atmosphère.
Des météorites qui traversent l’atmosphère en laissant une trainée lumineuse. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Dans le pire des cas, nous avons suffisamment de temps pour réagir. L’une des solutions possibles serait de dévier la trajectoire du corps céleste à l’aide d’un impacteur cinétique. On pourrait aussi envisager d’évacuer les sites d’impact potentiels. Le risque zero n’existe pas, mais quelles solutions pourrions-nous envisager en cas de menace réelle ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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