Une catapulte électromagnétique pour lancer des avions hypersoniques à Mach 5 (6 174 km/h) dans l’espace

L’Agence spatiale chinoise travaille sur un système de lancement électromagnétique qui pourrait révolutionner les voyages spatiaux.

Notre fascination pour l’espace ne date pas d’hier. Les humains ont toujours rêvé de voyager à travers l’immensité de l’Univers pour partir à la découverte de nouveaux mondes et éventuellement de nouvelles formes de vie. Même si cela ne semble pas très « terre à terre » et c’est le cas de le dire, l’exploration spatiale fait progresser la technologie et favorise la collaboration internationale. En Chine, par exemple, l’Institut de recherche sur la technologie des engins spatiaux de la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC) développe actuellement une technologie qui pourrait révolutionner les voyages spatiaux. Une innovation qui vise à faciliter le lancement de véhicules supersoniques avec des « railguns », également connus sous le nom français de canon électromagnétique.

Un système de propulsion pour remplacer les fusées

Le dispositif développé par les ingénieurs de l’agence spatiale chinoise vise à faciliter le décollage et la sortie de l’orbite terrestre des véhicules spatiaux. Les travaux de recherche de la CASIC portent sur la création d’un système de lancement suffisamment puissant pour catapulter un vaisseau spatial habité de la taille d’un Boeing 737. Un projet ambitieux qui permettrait de lancer un véhicules de 50 tonnes à l’aide d’un puissant champ magnétique tout en s’affranchissant des fusées conventionnelles, jugées lourdes et énergivores.

La Chine travaille sur un système de catapulte électromagnétique pour réduire le cout de propulsion des engins spatiaux.
La Chine travaille sur un système de catapulte électromagnétique pour réduire le cout de propulsion des engins spatiaux. Image d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Neozone

Atteindre une vitesse phénoménale

La recherche, menée dans le cadre du projet Tengyun de l’agence spatiale chinoise, ne date pas d’hier. Elle a débuté en 2016. L’idée consiste à utiliser une piste électromagnétique géante pour accélérer un engin spatial à une vitesse allant jusqu’à Mach 5. Une fois dans les airs et à une certaine altitude, le véhicule allume ses moteurs fusées afin d’amplifier la poussée et la vitesse jusqu’à atteindre la vitesse orbitale. Mais avant de parvenir à un tel exploit, les scientifiques chinois devront d’abord surmonter d’importants défis techniques.

Réduire les coûts de mise en orbite

Si le projet ne vise pas uniquement à développer une piste de lancement électromagnétique, il implique également la création d’un véhicule spatial compatible. La CASIC devra tenir compte du confort et de la sécurité des passagers, mais aussi de la puissance nécessaire pour faire fonctionner le système. Les railguns actuels utilisés pour lancer des aéronefs à partir de l’USS Gerald R. Ford nécessitent une énergie de 121 mégajoules pour atteindre une vitesse d’environ 240 km/h. Pour atteindre Mach 5, le dispositif chinois aurait ainsi besoin de 50 000 mégajoules. Or l’idée consiste à lancer un appareil de 50 tonnes, soit bien plus lourd que les avions pouvant être catapultés depuis le porte-avions de la Marine américaine.

Cela veut dire que pour fonctionner correctement, le système pourrait avoir besoin d’une source d’alimentation électrique ayant une puissance comparable à celle d’une centrale nucléaire… Quoi qu’il en soit, s’il aboutit, ce programme chinois pourrait réduire les coûts de mise en orbite à quelques dizaines de dollars par kilogramme, contre plusieurs milliers de dollars par kg actuellement. Plus d’infos : scmp.com. Que pensez-vous de ce projet de propulseur spatial ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Via
newatlas.com
Source
scmp.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

5 commentaires

  1. Et le fil à couper le beurre ils l’ont trouvé.
    Ce sera vite rattraper comme les V1 et V2 d »hitler l’arme absolue n’existe pas .
    Si le nucléaire sert pour la guerre mondiale la 4 ieme GM.se fera à coup de bâton si l’humain n’est pas anéanti définitivement ou à la fronde comme au temps préhistorique belle avancée scientifique et technologique .

    0
    0
  2. Dans le meilleur des cas (accélération constante), avec une distance très confortable d’accélération de 1 km, on aurait une accélération de 147 g, autrement dit des passagers transformés en crêpes. Bravo à ceux qui ont réussi à faire financer des études pour améliorer le canon de Jules Verne !

    0
    0
  3. Atteindre Mach 5 en quelques secondes… Qu’en est-il de la résistance des matériaux à une telle accélération ? Et on parle même de vols habités, même le corps humain le plus entraîné risque la dislocation.

    0
    0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page