Le Congrès Mondial de la Nature de Marseille a fermé ses portes le samedi 11 septembre dernier. Ce congrès consacré à la Nature sous toutes ses formes nous apporte son lot de bonnes nouvelles.
Et cette fois, la bonne nouvelle concerne les animaux et les satellites ! Mélange étrange qui, pourtant pourrait être d’une importance capitale dans la sauvegarde de certaines espèces animales.
Grâce à la précision des nouveaux satellites, les chercheurs estiment qu’ils pourront désormais suivre de plus en plus d’espèces animales, et même dans le monde de l’infiniment petit… On vous explique en quoi cela pourrait changer la donne !
Les satellites au service des animaux
La Collecte de Localisation Satellites (CLS), filiale du centre national d’études spatiales propose depuis plus de 30 ans déjà, la fameuse balise Argos. Cette balise permet de suivre le trafic maritime, mais, quand elle est disposée sur un animal, permet aussi de le suivre dans tous ses déplacements.
La Balise Argos se destinait plutôt au suivi des animaux que Christel Delmas, responsable des applications de suivi des animaux par satellite, qualifie de XXL ! Mais, grâce au lancement de nouveau satellites couplés à l’intelligence artificielle, la balise Argos pourrait désormais suivre les animaux de taille XXS.
Sur les 50 dernières années, plus de 200 000 animaux ont été équipés d’une balise Argos… Mais ces animaux sont tous de gros animaux comme les baleines, orques, bisons ou chevaux sauvages. Ces animaux dont les déplacements sur d’immenses espaces sont difficiles à suivre pour les scientifiques. La Balise Argos permet aussi à l’heure actuelle de suivre les migrations de certains oiseaux.
Le suivi des petits animaux désormais possible
Grâce à la miniaturisation des balises, les petits animaux pourraient désormais être suivi autant que les plus gros. D’ici 2025, grâce à la filiale Kineis, 25 nano satellites seront lancés d’ici 2025. Et ces nano satellites permettraient de suivre simultanément plusieurs milliers d’animaux plus petits que ceux suivis actuellement.
Pour ces animaux, il est nécessaire de comprendre les lieux qu’ils fréquentent, et ceux vers lesquels ils se dirigent en fonction des saisons par exemple. Mais surtout de comprendre pourquoi certaines espèces disparaissent peu à peu, inexorablement. Les chercheurs espèrent par exemple, comprendre pourquoi les rennes de Sibérie ont perdu près de 600 000 individus en moins de 20 ans ! Est-ce par la faute du changement climatique, d’un manque de nourriture, ou de maladies non diagnostiquées par les scientifiques, faute de pouvoir les suivre.
Grâce aux futurs balises miniatures, les scientifiques pourraient comprendre pourquoi ces rennes de Sibérie tendent à disparaître. Et l’intelligence artificielle interviendra alors pour connaître la disponibilité en nourriture dans le milieu dans lequel ils évoluent… Mais aussi si un manque d’eau existe et les raisons qui les tuent peu à peu.
De plus petits animaux encore !
Le programme XXS va permettre la miniaturisation des balises et donc d’équiper des animaux qui ne pouvaient l’être auparavant. En miniaturisant les balises, elles pourront ainsi être posées sur des animaux plus petits, sans pour autant les gêner dans leurs mouvements naturels. Ainsi de plus petits oiseaux migrateurs, comme les hirondelles, pourraient désormais être suivis à la trace ! Les futures balises du programme ne devraient peser que 2 grammes contre plusieurs centaines de grammes à leur arrivée, voilà 35 ans !
Selon Christel Delmas, le premier oiseau suivi par ces mini-balises devrait être le pigeon ramier. L’agence régionale de biodiversité de Nouvelle Aquitaine souhaite étudier de plus près cet oiseau dont les effectifs ne cessent de baisser depuis plusieurs années.
Les « bébés » tortues de mer, devraient aussi pouvoir porter ces « bébés » balises et ainsi les suivre toute leur vie. Espérons que de nombreuses espèces pourront être mieux comprises pour êtes mieux sauvegardées grâce à ces nano-balises !
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