Le fossile d’un requin ailé vieux de 93 millions d’années commence à révéler ses secrets…

En 2012, un paléontologue local découvrait le fossile d'un requin ailé, semblable à une raie manta... Une nouvelle étude nous en apprend un peu plus sur ce specimen

S’il y a un film qui a terrorisé toute une génération, ce sont bien Les Dents de la Mer… La musique à elle seule est connue de tous et donnent des frissons ! Mais saviez-vous qu’un requin ailé vieux de 93 millions d’années aurait été découvert en 2012 au Mexique ?

On sait que les requins existent depuis la « nuit des temps » mais ce spécimen, serait issu d’une espèce particulière. En effet, il posséderait de longues nageoires pectorales, à la manière des raies manta que nous connaissons actuellement. Un requin Aquilolamna milarcae pour les latinistes !

Cette découverte indique que les requins d’antan ne ressemblaient pas au grand requin blanc ou même au requin-marteau que nous connaissons. Selon les chercheurs, les requins avaient un corps long et fin mais possédaient deux longues ailes !

Le fossile fût découvert près de Vallecillo au Mexique en 2012 par le paléontologue Margarito González González. Neuf ans après, ce fossile refait surface et se trouve au cœur d’une nouvelle étude parue dans la revue Nature. Cette étude revient sur les détails de ce mystérieux requin ailé.

L’étude de 2021

Menée par Romain Vullo, chercheur au CNRS de Rennes, la nouvelle étude affirme que ce requin ne ressemble à aucun autre requin encore identifié ! Il serait plus large et moins long que les requins actuels avec 1.65m de long pour 1.90m d’envergure. Aucune donnée ne permet en revanche, de savoir si c’est un individu adulte ou jeune.

« Comme ce requin se nourrissait probablement de plancton, il n’avait pas besoin d’aller vite. Comme les raies manta modernes, une nage relativement lente était suffisante pour manger du plancton », explique Romain Vullo au site newscientist.

https://twitter.com/CNRS_dr17/status/1372874367298834435

Les scientifiques estiment qu’il pourrait s’agir d’un adulte et que l’espèce pouvait atteindre au maximum 3 m de long. Surnommé « requin aigle » il possède également une tête très courte et une large bouche. La nageoire caudale ressemble en revanche à celle des requins que nous connaissons.

Quels secrets l’étude révèle-t-elle ?

Outre sa morphologie différente de celles que nous connaissons, ce requin ailé nous livre également des éléments sur sa manière d’évoluer. Ainsi, son anatomie laisse penser qu’il se nourrissait de plancton en ouvrant sa bouche. Comme les raies Manta d’ailleurs ! Et pour cause, aucune dent n’a été retrouvée ! Ses « ailes » ne ferait pas de lui un crétacé très rapide. Il est possible que les ailes soient une sorte de stabilisateur.

C’est une découverte majeure car les scientifiques ne connaissaient qu’une espèce de crétacés, mangeurs de plancton. Les pachycormidés aujourd’hui complément disparus. Cependant le fossile n’a pas encore livré tous ses secrets, et l’équipe de Rennes espère retrouver des dents en retournant au Mexique, lieu de découverte du specimen.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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