Dans le monde entier, il n’y a pas que les moyens à produire de l’électricité qui constituent le centre des problématiques actuellement avec le réchauffement climatique et la crise énergétique. En effet, nous cherchons non seulement à produire de l’électricité « verte », mais également des moyens de la stocker pour la redistribuer. Les énergies fossiles sont peu à peu délaissées au profit du solaire ou de l’éolien. Particulièrement cette année, avec la guerre en Ukraine et l’arrêt des exportations de gaz russe, il a fallu se rendre à l’évidence et redémarrer certaines centrales nucléaires qui étaient à l’arrêt ! Dans la nature, il existe des animaux considérés comme des « générateurs électriques ». Il est bien sûr impossible de les utiliser pour produire à grande échelle, mais ils existent ! Découverte.
Comment les animaux produisent-ils de l’électricité ?
Les scientifiques appellent ce phénomène, l’électrogénèse et autant vous le dire qu’il est l’épicentre de nombreuses études sur le sujet ! En effet, une petite poignée d’animaux est capable de produire de l’énergie grâce à un organe électrique ou des cellules : les électrolytes. Parmi ces animaux qui utilisent les décharges électriques pour se défendre, se nourrir ou s’orienter, certains sont d’une très forte puissance. En revanche, pas d’inquiétude, l’électricité produite par ces générateurs naturels est inexploitable pour l’homme. Des études sont menées, mais elles concernent plutôt le traitement de maladie neurodégénératives et non pas la production d’électricité. Et la plupart de ces animaux se trouvent dans le milieu aquatique où 350 espèces de poissons peuvent produire de l’électricité.
Les raies torpilles
Encore un poisson électrique qui utilise son pouvoir pour se défendre et protéger son périmètre de vie. La raie torpille vit en mer du Nord, mais également jusqu’à la côte sud-ouest du continent africain. Elle est dotée de cellules musculaires qui se sont, au fil du temps, transformées en électrolytes et peut générer des décharges de 230 V. C’est donc l’équivalent d’une décharge que l’on prend en mettant les doigts dans une prise et ce n’est pas des plus agréables. Près de 69 raies différentes sont capables de produire de l’énergie.
L’anguille électrique
Cette anguille est peut-être la plus connue des « animaux électriques », elle est apte à envoyer des décharges de 900 V ! Évidemment, une telle décharge lui sert d’arme fatale à laquelle peu d’adversaires peuvent résister ! La décharge qu’elle envoie lui sert à se défendre, mais également à électrocuter ses proies pour se nourrir. Pour cela, elle dispose d’électrolytes situés à l’arrière du corps et de trois organes spécifiques lui donnant cette étrange et puissante faculté. Selon plusieurs spécialistes, la décharge d’une anguille électrique serait semblable à celle d’un taser.
Le poisson-éléphant
On l’appelle aussi Mormyridae et il se trouve en Afrique de l’Ouest. Pour envoyer ses décharges électriques, il utilise une petite trompe située près de sa bouche. Les décharges électriques qu’il envoie ne lui servent pas à se défendre, mais à se diriger sous l’eau. Il vit dans les eaux troubles et l’électricité lui sert donc de GPS pour se mouvoir.
Les poissons-chats d’Afrique
Ces poissons-chats se trouvent dans les eaux africaines et les 19 espèces présentes sur le continent peuvent envoyer des décharges allant jusqu’à 350 V. Ils utilisent cette fonction électrique pour chasser leurs proies en les étourdissant avant de s’en saisir. Ces derniers auraient été utilisés en Grèce et en Égypte pour traiter certaines paralysies et l’arthrite. La décharge provoque une anesthésie et stimule les articulations.
Le gecko
Le gecko est un gros lézard qui peut se déplacer à des vitesses hallucinantes sur n’importe quelle surface. Et cette faculté lui viendrait de petits poils microscopiques placés sous les pattes qui généreraient des charges électriques sur la surface où il pose ses pattes. Ce phénomène générerait alors une attraction électrostatique à l’origine d’une puissante adhérence.
Le frelon oriental
Ce nouveau type de frelon oriental (et non asiatique) a été identifié en France l’année dernière. Toutefois, il est aussi redoutable que le frelon asiatique, mais en plus, il est capable d’utiliser les rayons du soleil pour produire de l’électricité. Il est le seul animal « photovoltaïque » connu à ce jour ! Son exosquelette attire les rayons du soleil et il est capable de les convertir en électricité. Des études sont en cours, car nous ignorons encore s’il utilise son pouvoir pour se diriger ou pour tuer ses futures proies.