Depuis leur arrivée en France, en 2004, le frelon asiatique est devenu un nuisible que nous nous employons tous à exterminer. Les piqûres de frelons asiatiques peuvent être dangereuses pour les humains comme celles des frelons communs ou des guêpes. Tout dépend de la réactivité de la personne et du nombre de piqûres.
En revanche, le frelon asiatique représente un réel danger pour nos abeilles. Il les décime car elles sont sa nourriture favorite. Mais comment cet insecte destructeur est-il arrivé en France ? Et comment a-t-il pu envahir notre pays en une quinzaine d’années, quand d’autres espèces sont menacées d’extinction ? La loi du plus fort probablement !
La découverte du frelon asiatique
Selon une étude parue dans la revue Biological Invasion en 2015, la première colonie de frelon asiatique aurait été signalée en 2004 dans le Lot-et-Garonne. Aujourd’hui, le frelon asiatique est partout en Europe ou presque. Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne et France bien entendu ! Et c’est une triste nouvelle pour les apiculteurs et les abeilles !
Que nous apprend cette étude ?
Les chercheurs sont parvenus grâce à la génétique à reconstituer l’histoire de l’introduction de ce frelon à pattes jaunes. Il faut dire que l’ascension fulgurante de cet insecte nuisible posait question. Ils ont donc comparé les caractéristiques de ces populations envahissantes à celles de populations issues de la zone d’origine du frelon asiatique.
La méthode employée
Une équipe de chercheurs issue du laboratoire Evolution, Génomes, Comportement, Ecologie (EGCE – CNRS/IRD/Université Paris Sud-Saclay), de l’Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (ISYEB – CNRS/MNHN/UPMC/EPHE) et de l’Institut Sophia Agrobiotech (ISA – CNRS/INRA/UNICE), s’est intéressée à l’histoire de l’introduction du frelon asiatique en Europe. Pour se faire ils ont comparé quatre populations de frelons autochtones à deux populations envahissantes. L’une provenait de Corée du Sud, l’autre de France.
Les réponses
En combinant les données génétiques aux données géographiques, le scénario le plus probable se base sur un seul événement. Le premier frelon asiatique viendrait d’une zone géographique située entre Zheijiang et Jiangsu en Chine. Et le frelon asiatique serait donc arrivé via le transport maritime de poteries chinoises, fleuron de cette région du monde. Avant d’arriver dans le Lot-et-Garonne, lieu de sa première identification, il aurait donc transité par le port du Havre. Les résultats montrent également que la diversité génétique a considérablement diminué entre 2001 et 2004.
Une seule et même reine pour envahir l’Europe ?
Les chercheurs ont ensuite analysé plusieurs nids de frelons présents en France. Et les résultats génétiques sont pour le moins étonnants ! En effet à partir des échantillons prélevés sur les différents nids, les chercheurs se sont aperçus que tous les ADM mitochondriaux possédaient la même séquence ADN. Une seule et même mère serait donc à l’origine de la totalité des frelons asiatiques présents sur notre territoire… Il a suffi d’une reine frelon asiatique prête à pondre arrivée par hasard en France pour que ces frelons asiatiques deviennent une menace pour nos abeilles !
Une femelle frelon asiatique étant capable de se reproduire très vite et avec plusieurs mâles, il semble illusoire de parvenir à exterminer cette espèce invasive de notre territoire ! Il faut donc continuer à poser des pièges à frelons, planter des prairies fleuries et protéger nos abeilles !
- POLYVALENCE : En plus de cibler les frelons asiatiques, ce piège est également efficace contre une variété d'autres espèces de guêpes et frelons, offrant une solution complète et polyvalente...
L’histoire des frelons asiatiques dans une commande de poteries de G..i : est ultra connue, non ?
Pas besoin d’une étude pour ça. Ayant travaillé dans le transport maritime import & export, il y a belle lurette que je l’avais dit.
Une des raisons que l’étude ignore, c’est que TOUTES les marchandises, quelles qu’elles soient, qui sont exportées depuis la Chine, mais plus généralement d’Asie, sont soumises à la fumigation, opération destinée justement à éviter ce genre de souci. De même, les conteneurs doivent, au moment de l’embarquement, être exempt de terre ou tous autres végétaux, tels que des fleurs ou des graines. Sauf que, dans beaucoup de cas, la fumigation à l’intérieur des conteneurs n’est pas faite ou mal faite, et l’extérieur des conteneurs n’est pas nettoyé..