Nous savons depuis toujours que la Nature fait toujours bien les choses ! Et parfois, alors que l’on pourrait penser que certains animaux nuisent à l’environnement, c’est le contraire qui se produit. Aux Etats-Unis, les chevaux et ânes sauvages sont souvent mal vus, à cause de leur surnombre et de leur capacité à piétiner les cultures… Pourtant une très récente étude scientifique vient apporter un angle jusqu’alors inexploré! Ces équidés ont besoin, comme tous les animaux de s’abreuver… Et pour cela, il creuse des puits dans le sable pouvant atteindre les deux mètres de profondeur ! Evidemment, ces puits restent donc à ciel ouvert ensuite. Ils permettraient alors de sauver d’autres espèces, et même de faire renaître la végétation. Explication.
Une très récente étude scientifique parue dans le magazine Science rapporte les bénéfices de ces puits creusés. Erick Lundgren, biologiste à l’Université de technologie de Sydney observait déjà ce phénomène lorsqu’il travaillait pour l’Arizona, à l’étude des réseaux de rivières. Pour parvenir à prouver que ces puits avaient une réelle utilité pour la biodiversité, il a donc mené une étude scientifique !
Les ânes et chevaux sauvages, des mal-aimés !
Les équidés ont été apporté par les Européens lors de la découverte du continent américain. Souvenez-vous de vos cours d’Histoire : 1492 Christophe Colomb arrive aux Bahamas pensant découvrir l’Asie ! Utilisés comme moyen de transports, ils ont vite été laissés pour compte. Et ses sont reproduits dans la Nature. Jusqu’à cette étude, ils étaient considérés comme des nuisibles dans le désert, ou plutôt comme des espèces invasives. Mais puisqu’ils sont présents, ils se doivent de trouver de l’eau, une ressource rare dans ces milieux désertiques.
Les bases de l’étude
Les chercheurs ont observé les puits creusés par les chevaux ou les ânes pendant 3 ans. Ce qui leur a permis de constater que 57 espèces différentes ont utilisé ces puits pour assouvir leur soif ! L’étude se déroulait sur les déserts de Sonora et des Mojave sur une superficie de 350 000 km². Une cartographie précise a été établie sur la présence de ces puits et les réseaux des rivières naturelles. Puis, grâce à des pièges photographiques, ils ont pu reconstituer le passage de différentes espèces sur ces mêmes puits.
Selon Erick J.Lundgren : Ils ont constaté que les puits creusés par des équidés augmentaient la disponibilité de l’eau, étaient utilisés par un grand nombre d’espèces et réduisaient la distance entre les sources d’eau. Les puits abandonnés ont également entraîné une augmentation de la germination des principales espèces d’arbres riverains. Si la densité d’eau disponible était en moyenne multipliée par 3, à certains endroits, elle l’était par 14 ! Coyotes, lynx, ours noirs, oiseaux en tous genres, coyotes, tous peuvent profiter de ces puits creusés par les chevaux. Augmentant ainsi la biodiversité dans ces endroits de 64% par rapport aux sites sans puits !
La végétation en profite aussi !
Les chercheurs ont également pu constater que des arbres se développaient près des puits. Peuplier noir de Californie ou Saule de Gooding ont fait leur retour sur ces terres arides. Ces arbres ont la particularité de se développer près d’une source d’eau mais sans végétation avoisinante. Et les puits fournissent cet environnement idéal. Les résultats de l’étude suggèrent donc, que les puits servent aussi à la flore locale.
Un espoir pour l’avenir
Le réchauffement climatique, l’extraction des eaux souterraines et l’agriculture intensive augmentent les surfaces désertiques. Cette étude montre combien le comportement des chevaux et ânes qui creusent des puits, peut-être primordial pour l’avenir !