Depuis le temps que nous vous parlions des « tiny house », vous savez probablement déjà qu’il y en a pour tous les goûts ! Dernièrement, nous vous avons parlé d’Ohariu, une superbe et luxueuse Tiny house digne d’une vraie maison. Mais ce n’est pas tout, nous vous avons aussi parlé de la tiny house faite avec un container ou encore de la tiny house version poids lourd. Sans oublier la tiny house caravane autonome dévoilée par Land Rover et Airbnb !
Mais si vous êtes plutôt du style « écolo », que vous aimez voir la Nature évoluer sous vos yeux et qu’en même temps, les tiny house vous plaisent de plus en plus, un étudiant designer a trouvé un moyen de concilier vos désirs et vos envies !
Un tissu textile fabriqué à partir de plantes
Omri Cohen, un étudiant designer à l’Académie Bezalel des Arts et du Design à Jérusalem a effectivement développé un concept innovant de tiny house. Ce concept, dénommé Living Shell, est une coquille architecturale construite à partir du jute, du kalanchoe beharensis et de l’herbe de blé. Ces trois composants ont donné la forme d’un textile qui a par la suite été posé sur une structure en bambou.
Le jute est une plante dont l’écorce – à la fois longue, douce et brillante – est utilisée entre autres pour faire des sacs en toile de jute ou comme géotextile. La fibre de jute est d’ailleurs utilisée par les tireurs d’élite pour créer un bon camouflage. Le Kalanchoe beharensis, appelé en anglais « felt plant » est une plante succulente originaire de Madagascar. Quant à l’herbe de blé, il s’agit de la jeune pousse du blé commun qui est pressée ou séchée pour servir à la consommation humaine ou animale.
La plante continue de croître sur la structure
L’idée du Living Shell est venue à Omri Cohen quand il cherchait à transformer des couches de systèmes racinaires d’agropyre ( une espèce de graminées vivace originaire d’Europe et d’Asie ) en matériaux textiles élastiques. Le concept architectural mis au point par Cohen prend en compte la croissance de la plante. Ainsi, en installant le textile d’agropyre sur la structure curviligne de la coque, celui-ci s’enroule sur le cadre en bambou et forme des couches d’isolation et d’ombre tout en permettant à la plante de croître.
Le designer a d’abord effectué des tests pour voir si les systèmes racinaires d’agropyre pourraient pousser à travers des feuilles textiles. Une fois cela fait, Cohen a choisi certaines de ces feuilles textiles pour les tisser ensemble en une seule feuille textile.
Une tiny house pour les citadins désireux de voir la Nature à l’œuvre ?
Selon nos sources « en superposant les différentes racines ensemble selon un motif qui laisse de la place pour des périodes de croissance soutenues, l’épaisseur et la durabilité du textile augmentent avec le temps à mesure que les racines continuent de s’entrelacer et de se développer ». Pour l’instant, le designer n’a conçu que des modèles 1 :10 pour démontrer la faisabilité de l’introduction du Living Shell dans les environnements ruraux et urbains.
A noter que Living Shell fonctionne bel et bien comme une maison. Mais il a aussi pour avantage de pouvoir accueillir des nids de petits animaux. En mettant au point ce concept de Living Shell, le designer a eu pour objectif de donner aux citadins et agriculteurs ruraux la possibilité de regarder la nature en action. Ils pourront alors admirer tous les processus naturels de croissance, de régénération et de décomposition.