Si les voitures électriques ont le vent en poupe, elles ont également un dernier problème à résoudre : le recyclage de leurs batteries. Comme elles sont encore peu nombreuses en circulation, il existe très peu d’usines en France, capables de recycler les batteries.
Pourtant une batterie électrique peut être recyclée à 70%. Les 30% restants partent vers les incinérateurs (28%) ou sont enfouis (2%). Grâce à des procédés physico-chimiques, les batteries des véhicules électriques peuvent servir à la métallurgie ou la chimie. Avec la multiplication des véhicules électriques en circulation, les usines de recyclage devraient prendre de l’ampleur. Explications.
Comment les batteries sont recyclées :
Lorsqu’une voiture se retrouve à l’état d’épave, elle peut être électrique ou thermique, elle se doit de finir dans une usine de recyclage. Pour les véhicules électriques victimes d’accidents ou plus récemment d’inondations, elles sont prises en charge dans les quelques usines françaises spécialisées dans le domaine. La batterie est d’abord extraite du véhicule, elle représente ¼ du poids de la voiture. Le recyclage des batteries électriques demande un savoir-faire nouveau et de la minutie.
Une fois que la batterie est totalement déchargée explique le site France Info, les métaux sont séparés manuellement puis fondus et transformés en galets. Manganèse, Cuivre ou Nickel sont séparées et pourront être réutilisés dans l’industrie métallurgique par exemple.
Les batteries démontées sont pour la plupart envoyées dans le centre de Dieuze en Moselle, pour être disséquées… Pour une Renault Zoe par exemple, ce sont 48 modules métalliques qui lui permettent de fonctionner ! Et ces 48 modules composés de différents métaux devront être ouverts un à un. Ils sont ensuite transformés sans émission toxique puis réutilisés par l’industrie chimique notamment.
De quoi sont faites les batteries électriques ?
A l’origine les batteries de voitures électriques étaient les Lithium Plomb/Acide. Cependant elles ont été rapidement abandonnées au profit de nouvelles technologies : Lithium iOn ou Lithium Polymère. Ces deux dernières générations permettent notamment une vitesse de pointe avoisinant les 200 km/h. Concrètement elles fonctionnent grâce à des électrodes plongées dans un électrolyte. La plupart du temps, les électrodes sont faites de manganèse ou phosphate de fer. On retrouve également du Nickel, du Cuivre et des terres rares qui pourraient s’avérer très polluantes si vous laissiez votre véhicule hors d’état de fonctionner dans la Nature !
Comment se débarrasser d’un véhicule ?
Si vous êtes propriétaire d’une épave de voiture électrique, il faudra absolument vous en débarrasser via un épaviste, un spécialiste d’enlèvement d’épaves qui saura comment procéder tout en respectant la réglementation en vigueur. Outre le fait que votre voiture entrera dans un réseau de recyclage réglementé, l’enlèvement d’épave est souvent gratuit ! En région parisienne par exemple, l’enlèvement d’épave est gratuit dans le Val de Marne (94). Ne gardez surtout pas un véhicule électrique usagé, les acides et métaux contenus dans leurs batteries pourraient irrémédiablement polluer les sols… Et les nappes phréatiques !
Encore quelques efforts pour un recyclage au top !
Avec les encouragements gouvernementaux pour passer aux véhicules électriques (Prime à la Conversion etc…) les usines de recyclage vont devoir suivre le mouvement. Le risque d’être submergé de batteries électriques est important et ce secteur doit absolument se développer rapidement !
Il arrive que la pollution générée par les batteries des voitures électriques soit pointée du doigt. Pour bien comprendre, il est important de distinguer l’impact environnemental lié à leur fabrication, de l’impact environnemental de la voiture électrique sur l’ensemble de son cycle de vie.